En application du décret de Grâce présidentielle signé par le Président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, environ 400 détenus ont été libérés ce jeudi 2 janvier 2025, à la prison centrale de Ngaragba, située dans le 7ᵉ arrondissement de Bangui. Cette initiative, mise en œuvre par le Ministre d’État en charge de la Justice, Garde des Sceaux, Dr. Arnaud Djoubaye Abazene, marque une étape importante dans l’histoire du système carcéral centrafricain.
Accompagné de ses collaborateurs et en présence des médias, le Ministre de la Justice a supervisé cette opération de libération. Avant de procéder à l’appel des détenus concernés, il a minutieusement vérifié les dispositifs de fonctionnement de la prison ainsi que la liste des bénéficiaires. Les détenus ayant été condamnés à des peines allant de 0 à 3 ans pour des délits tels que le vol, le banditisme, le braquage et l’abus de confiance figurent parmi les principaux bénéficiaires de cette Grâce présidentielle.
En s’adressant aux prisonniers, le Ministre Abazene a rappelé que cette mesure témoigne de la volonté politique du Chef de l’État de promouvoir la réhabilitation et la réinsertion sociale : « Vous bénéficiez aujourd’hui d’une seconde chance. Faites-en bon usage en vivant comme des citoyens exemplaires et responsables », a-t-il exhorté.
‹‹ Une réduction de peine pour d’autres catégories ››
Outre les libérations immédiates, cette mesure de Grâce présidentielle inclut également des réductions de peine significatives. Les détenus initialement condamnés à 5 ans de prison voient leur peine réduite à 1 an, tandis que ceux condamnés à 10 ans n’auront plus que 2 ans à purger. Cette initiative s’inscrit dans une volonté d’offrir une bouffée d’oxygène à ces citoyens en conflit avec la loi, après de longues périodes de détention.
Après la libération des détenus de Ngaragba, une opération similaire est menée le jour suivant à la maison d’arrêt pour femmes de Bimbo, conformément aux directives présidentielles ou 15 femmes détenues ont été relaxés. Selon le patron de la justice, cette visait non seulement, à honorer les mesures de la grâce présidentielle promut par le Président de la République, mais aussi a désengorger la maison carcérale conformément aux exigences des droits de l’homme.
Cette Grâce présidentielle, tout en offrant une chance de réhabilitation aux bénéficiaires, envoie également un message clair : la réconciliation nationale passe par la justice, mais aussi par l’humanisme et le pardon.