
Le président des États-Unis, Donald Trump, a révoqué les accréditations de sécurité de plusieurs anciens hauts responsables de l’administration Biden, y compris l’ancien secrétaire d’État Antony Blinken et l’ex-conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan.
Selon plusieurs médias américains, cette décision empêche ces personnalités d’accéder à des informations classifiées et de pénétrer dans des installations fédérales sécurisées.
Les personnes ciblées par cette décision : Outre Antony Blinken et Jake Sullivan, la liste des personnes concernées inclut, Lisa Monaco, ancienne procureure générale adjointe, Letitia James, procureure générale de New York, Alvin Bragg, procureur du district de Manhattan.
Ces responsables ont tous été impliqués, d’une manière ou d’une autre, dans des enquêtes judiciaires ou des actions légales contre Donald Trump.
Dans une interview exclusive accordée au New York Post, Trump a justifié sa décision en déclarant : « C’est un sale type. On lui retire ses laissez-passer. » Il a ajouté qu’il ferait de même pour d’autres figures démocrates impliquées dans des procédures judiciaires à son encontre.
« Un précédent établi par Biden en 2021 »
Cette mesure de rétorsion intervient après que Trump a également interdit à son prédécesseur, Joe Biden, d’accéder aux briefings quotidiens des services de renseignement.
Donald Trump a rappelé que Joe Biden lui avait retiré cet accès en 2021, expliquant à l’époque qu’il était préoccupé par son « comportement erratique » et le risque qu’il puisse divulguer des informations sensibles. « Il a créé ce précédent », a affirmé Trump en justifiant sa propre décision. Cette décision alimente une nouvelle escalade des tensions à Washington, où la polarisation entre démocrates et républicains ne cesse de s’accroître.
Certains analystes politiques y voient un geste de représailles de la part de Trump, tandis que d’autres estiment qu’il s’agit d’une tentative de consolider son pouvoir en écartant les figures démocrates influentes.
Les démocrates, quant à eux, dénoncent une attaque contre l’État de droit et un abus de pouvoir. Un ancien conseiller en sécurité nationale, cité anonymement par The Washington Post, a déclaré que « ces décisions affaiblissent les institutions américaines et exposent la sécurité nationale à des risques inutiles. »
« Une bataille politique qui s’intensifie »
Alors que Donald Trump se prépare pour l’élection présidentielle de 2028, cette annonce pourrait galvaniser sa base électorale et renforcer son image de dirigeant intransigeant.
Toutefois, cette décision pourrait également entraîner des contestations judiciaires. Plusieurs experts en droit constitutionnel estiment que la révocation d’accréditations de sécurité pour des raisons politiques pourrait être contestée devant les tribunaux.
Avec cette nouvelle décision, Trump envoie un message clair : il est prêt à user de son pouvoir exécutif pour affaiblir ses opposants politiques, quitte à déclencher une tempête médiatique et judiciaire.