
Le 23 janvier 2025, un moment important pour le secteur de l’éducation en République Centrafricaine s’est déroulé sous la présidence de M. Aurelien Simplice Zingas, ministre d’État chargé de l’Éducation nationale. Ce dernier a accueilli, dans son cabinet, Mme Frances Evans, responsable de Blue Tree Group et consultante auprès de la Banque mondiale, pour discuter d’un projet ambitieux visant à réformer le système éducatif primaire en RCA.
L’objectif central de cette rencontre a été de poser les bases de la conception de nouveaux manuels scolaires en français et en sango, des outils essentiels pour les élèves du primaire. Mr Simplice Aurélien Zingas, ministre d’Etat à l’éducation nationale, souligne ainsi la nécessité de créer une politique des livres scolaire et de concevoir des manuels adaptés aux réalités socioculturelles et aux programmes d’enseignement en République Centrafricaine.
En plus de la conception de ces manuels, cette initiative a permis la formation d’une équipe technique spécialisée. Composée de pédagogues experts en français et en sango pour le premier cycle, cette équipe, soutenue par l’ONG Blue Tree Group, aura pour mission de finaliser ces manuels scolaires avant la rentrée scolaire 2025-2026.
Cette réforme s’inscrit dans le cadre du programme Accélérateur financé par la Banque mondiale, un projet visant à améliorer l’accès aux manuels scolaires pour l’enseignement primaire dans des pays comme la République Centrafricaine. Grâce à ce programme, la RCA fait un pas significatif vers l’amélioration de son système éducatif.
Cependant, une question subsiste : les réformes annoncées suffiront-elles à relever les défis structurels qui entravent le développement de l’éducation dans le pays ? Bien que la volonté du gouvernement soit apparente, beaucoup se demandent si ces initiatives seront accompagnées d’un véritable soutien financier et institutionnel. L’éducation reste, en effet, un pilier essentiel du développement d’une nation. Un accès généralisé à une éducation de qualité est crucial pour la formation d’une jeunesse capable de contribuer positivement à la société.
Le système éducatif centrafricain fait face à de nombreux défis, tels que le manque d’infrastructures adéquates, le faible nombre d’enseignants qualifiés, et l’insuffisance de ressources pédagogiques. Le gouvernement doit ainsi agir rapidement pour créer un environnement propice à l’éducation et s’assurer que les réformes ne restent pas de simples promesses mais qu’elles soient traduites en actions concrètes sur le terrain.
L’amélioration du secteur éducatif est non seulement essentielle pour le développement économique du pays, mais aussi pour l’éveil de la conscience civique et politique des jeunes générations. Il est donc primordial que le gouvernement et les partenaires internationaux s’engagent fermement pour que l’éducation en République Centrafricaine devienne un vecteur véritable de changement et de progrès.
En conclusion, la réforme de l’éducation primaire en République Centrafricaine constitue un enjeu stratégique pour l’avenir du pays. La création de nouveaux manuels scolaires, la formation d’équipes pédagogiques spécialisées et le financement international sont des pas dans la bonne direction. Toutefois, le succès de ces réformes dépendra de la capacité du gouvernement à mettre en place des politiques efficaces, de la volonté d’assurer un suivi rigoureux et d’investir de manière durable dans le secteur éducatif.