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Alors que les épreuves du Baccalauréat session de juin 2025 se sont déroulées sans incident majeur à Berberati, la publication des résultats du premier tour suscite incompréhension et frustration.

Plusieurs responsables d’établissements dénoncent des incohérences, des erreurs d’attribution de notes, voire des omissions de candidats sur les listes. Une situation qui jette le doute sur la fiabilité du processus de correction et de publication, et qui pourrait impacter injustement le parcours de nombreux élèves.

Le Moyen Séminaire Saint André, tout comme le Lycée Champagnat, deux établissements réputés pour l’excellence de leur formation dans la région se retrouvent malheureusement dans une situation délicate à la suite des résultats du premier tour du baccalauréat.

« J’ai présenté 12 candidats répartis en trois séries (A, B et D). Deux admis 1er tour et un admissible (sérieB) pour le compte du Séminaire. Tandis que trois admissibles (série A) du séminaire se retrouvent bizarrement dans d’autres établissements. Ce que je ne comprends pas, c’est que ces admissibles ont obtenu zéro en EPS. C’est quand même curieux », déclare le Père Michel-Vianney DEMBAULT MOPATE, Recteur au Moyen Séminaire Saint André. Il ajoute : « Je retrouve des noms d’élèves d’autres établissements enregistrés sous le compte du séminaire. C’est une cacophonie totale. »

Même son de cloche du côté du Lycée Champagnat. « Nous déplorons de nombreux cas de confusion : des élèves du Lycée Boganda ont été déclarés admis au nom du Lycée Champagnat ou du Séminaire Saint André, et vice versa », explique le Proviseur, Frère Félix BANAM.

Rappelons que, pour les épreuves d’Éducation Physique et Sportive (EPS) au Baccalauréat, chaque centre d’examen fait composer les élèves, puis transmet les notes à la Direction des Examens et Concours (DEC).

Alors, entre l’Académie de l’Ouest et la DEC, qui aurait omis d’intégrer les notes d’EPS des candidats du Séminaire Saint André ?

Au Lycée ZEGBE, le proviseur Oumar reconnaît des failles : « Je suis plus ou moins satisfait des résultats de cette année comparés à l’an passé. Malheureusement, au niveau du secrétariat, ils n’ont pas bien fait le travail en mélangeant les noms des candidats. Ce qui laisse libre cours à des doutes. »

Face à ces dysfonctionnements récurrents, ne serait-il pas temps que la DEC innove dans l’organisation des examens ?

Une décentralisation des corrections dans chaque région pourrait non seulement limiter les erreurs, mais aussi faciliter la compilation rapide et fiable des résultats, réduisant ainsi les délais de proclamation.

Dans un pays comme la République centrafricaine, les omissions ou erreurs dans les examens officiels peuvent avoir des conséquences graves, allant jusqu’à décourager des élèves déjà confrontés à de multiples obstacles durant l’année scolaire.

L’école ne doit pas devenir un facteur de démotivation pour la jeunesse.

Il est donc impératif que les plus hautes autorités du système éducatif se saisissent de ces problèmes avec sérieux. Une réforme en profondeur de l’organisation des examens semble nécessaire afin de garantir l’équité, la transparence et la crédibilité du système éducatif centrafricain.

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