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Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) a fermement dénoncé l’interruption forcée d’une réunion politique organisée à Bégoua par Anicet Georges Dologuélé, président de l’Union pour le Renouveau Centrafricain (URCA) et membre de la plateforme. Selon un communiqué officiel du BRDC, l’événement, qui devait se tenir dans une propriété privée clôturée, a été stoppé de force par une escouade de gendarmes nationaux, empêchant la tenue des échanges avec les militants.

D’après le communiqué signé par Martin Ziguélé, porte-parole du BRDC, cet acte s’inscrit dans une dérive autoritaire visant à museler l’opposition et à empêcher tout débat contradictoire en Centrafrique. Le BRDC souligne que cet incident n’est pas isolé, mais qu’il fait partie d’une stratégie plus large visant à affaiblir les leaders de l’opposition et à limiter leur capacité d’action.

« Alors que le régime en place est incapable de répondre aux défis économiques et sociaux du pays, il s’acharne à restreindre les libertés fondamentales des citoyens et des partis politiques qui contestent sa gestion », dénonce le communiqué.

Le BRDC fustige également l’instrumentalisation des forces de l’ordre, soulignant que pendant que l’opposition est empêchée de se réunir, de nombreuses associations pro-gouvernementales peuvent, elles, organiser librement des manifestations sous la protection de la police et de la gendarmerie.

Des craintes pour l’avenir démocratique du pays

L’opposition s’inquiète particulièrement du contexte politique à l’approche des prochaines échéances électorales. Pour le BRDC, ces entraves répétées à la liberté d’expression et de réunion sont les signes précurseurs d’une tentative de consolidation du pouvoir par le président Faustin-Archange Touadéra, dont la volonté de briguer un troisième mandat est de plus en plus évoquée.

« Y a-t-il deux catégories de partis en Centrafrique ? Ceux qui ont tous les droits et ceux qui sont systématiquement réprimés ? », S’interroge le BRDC. Cette inégalité de traitement, estime l’opposition, remet en cause la crédibilité du processus démocratique dans le pays.

Face à ce qu’il considère comme une dérive dictatoriale, le BRDC appelle la population centrafricaine à se mobiliser massivement lors d’une grande marche pacifique et citoyenne prévue le vendredi 4 avril 2025.

Le mouvement exprime son rejet catégorique de toute tentative de modification constitutionnelle visant à permettre un troisième mandat, et appelle la communauté nationale et internationale à prendre acte de ces atteintes aux droits fondamentaux.

« Non au 3 mandat ! Non aux tentatives d’intimidation ! Non à l’instrumentalisation des forces de l’ordre contre les citoyens ! » Martèle le communiqué.

Alors que les tensions politiques ne cessent de croître en Centrafrique, cette mobilisation du 4 avril pourrait bien être un tournant décisif dans la lutte pour la préservation de l’État de droit et des libertés démocratiques.

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