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La situation sécuritaire en République démocratique du Congo (RDC) s’aggrave alors que les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) se trouvent à seulement 20 kilomètres de la ville stratégique de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. 

Selon le portail rwandais KT Press, les rebelles ont lancé un ultimatum exigeant que les forces armées congolaises (FARDC) quittent leurs positions autour de Goma avant le lundi 27 janvier à 17h00 (UTC+2). Cette exigence a été catégoriquement rejetée par le commandement militaire de la RDC, qui a réaffirmé sa volonté de défendre la ville. La radio congolaise Okapi rapporte que les autorités de Kinshasa ont ordonné à l’armée de repousser toute tentative des rebelles d’entrer dans Goma, malgré l’intensité des combats dans les localités environnantes, comme Sake. 

Des informations relayées par The Guardian et El País évoquent un soutien présumé du Rwanda au M23, ce qui a exacerbé les tensions diplomatiques entre Kinshasa et Kigali. L’armée rwandaise aurait renforcé les positions des rebelles, augmentant ainsi leur capacité à lancer une offensive sur Goma. 

« Une crise humanitaire alarmante »

La progression du M23 a forcé des milliers de civils à fuir leurs foyers, créant une crise humanitaire majeure. Les camps de déplacés autour de Goma sont débordés, tandis que les vols au départ de l’aéroport de Goma ont été suspendus en raison de la menace imminente.  Face à cette situation, la communauté internationale a multiplié les appels au cessez-le-feu. Les Nations unies et l’Union européenne ont condamné les actions du M23, exhortant les parties à privilégier le dialogue. 

Goma, située sur les rives du lac Kivu, est non seulement un carrefour économique, mais également un symbole de la souveraineté congolaise dans une région marquée par des décennies de conflits armés. La perte de cette ville serait un coup dur pour Kinshasa et un renforcement de la position stratégique du M23.  Le dénouement de cette crise dépendra en grande partie de la capacité de la RDC à mobiliser ses forces et du rôle que jouera la communauté internationale pour désamorcer les tensions.

En attendant, les habitants de Goma vivent dans l’incertitude et la peur d’une nouvelle invasion.

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