
Dans un contexte marqué par une montée des discours de haine et de la désinformation, le Haut Conseil de la Communication (HCC) de la République Centrafricaine a publié son rapport d’observation des médias pour la période du 1er au 31 janvier 2025. L’instance de régulation souligne des avancées notables dans le traitement médiatique des informations sensibles, tout en alertant sur des dérives persistantes, notamment sur les réseaux sociaux.
Durant le mois de janvier, le HCC a scruté les contenus de neuf médias traditionnels, cinq organes de presse en ligne et onze publications issues des réseaux sociaux. Cette surveillance a permis de détecter plusieurs cas de désinformation et de rumeurs ayant circulé dans le pays.
Parmi les fausses informations identifiées, certaines concernaient des personnalités politiques et des institutions nationales, comme une prétendue réticence de l’organisation humanitaire Caritas à payer un consultant ou encore de fausses accusations d’affrontements dans une mosquée du quartier Ngaragba à Bangui. Une autre rumeur a suscité l’inquiétude en évoquant la résurgence de la variole du singe à Bouar.
‹‹ Des efforts salués, mais une vigilance maintenue ››
Le HCC note avec satisfaction que les médias traditionnels semblent de plus en plus attentifs à la vérification de leurs sources et à la diffusion d’informations fiables. Cependant, l’instance de régulation déplore le rôle de certains communicants politiques qui, par des publications biaisées ou mensongères, contribuent à polariser l’opinion publique et à détériorer l’image des responsables politiques du pays.
Dans son communiqué, le HCC rappelle aux professionnels des médias leur rôle essentiel dans la préservation de la paix et de la cohésion sociale, particulièrement en cette période électorale. Il leur demande d’observer strictement les principes d’éthique et de déontologie journalistique afin de garantir une information fiable et équilibrée.
Le HCC assure qu’il poursuivra ses efforts pour encadrer la communication publique et lutter contre les dérives médiatiques susceptibles de fragiliser la stabilité nationale.