
Deux ateliers de consultation organisés à Bangui et Berberati pour intégrer les préoccupations des communautés dans le cadre d’un financement du FEM.
Le Gouvernement, à travers le Ministère de l’Urbanisme, de la Réforme Foncière, de la Ville et de l’Habitat (MURFVH), a organisé ce vendredi 2 mai 2025, deux ateliers de consultation publique dans les villes de Bangui et Berberati. Ces rencontres visent à mettre à jour le Plan de Mobilisation des Parties Prenantes (PMPP) du Projet des Villes Inclusives et Résilientes (PROVIR), avec le soutien de la Banque Mondiale et du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM).
L’objectif de ces ateliers est double : informer les acteurs locaux sur les activités supplémentaires financées par le FEM, et recueillir leurs avis, perceptions et attentes pour mieux adapter la mise en œuvre du projet aux réalités du terrain.
Selon Théophile Ngaikosset Namdea, coordonnateur adjoint du projet PROVIR, cette initiative a pour but d’humaniser le projet en prenant en compte les contraintes environnementales des villes cibles. Il a précisé : ‹‹ Cette approche permettra non seulement d’intégrer les préoccupations des populations locales, mais aussi de garantir que le projet ne génère pas d’impacts environnementaux négatifs, tout en favorisant un développement urbain durable. ››
Il a ajouté que les ateliers étaient également un moyen d’élargir la portée des activités du projet afin qu’elles soient plus pertinentes et qu’elles répondent aux défis spécifiques de chaque ville concernée : ‹‹ Cela permettra une prise en compte plus précise des spécificités locales, afin que la transformation des villes soit réellement bénéfique pour tous, ›› a-t-il conclu.
Un leader communautaire, intervenant lors de l’atelier à Bangui, a souligné l’importance du projet pour l’évolution de la ville. Il a déclaré : ‹‹ Ce projet vient à point nommé pour désenclaver nos villes. Il est crucial que des infrastructures modernes et résilientes soient mises en place. Nos populations attendent de telles initiatives, et le PROVIR pourrait bien être le moteur du changement que nous attendons depuis longtemps.›› Il a insisté sur la nécessité d’une meilleure connectivité et d’une gestion efficace des espaces urbains.
Une participante, représentante d’une organisation féminine, a fait part de ses attentes : ‹‹ Nous espérons que ce projet ne se limitera pas à de simples infrastructures, mais qu’il prendra également en compte l’inclusion sociale des femmes et des jeunes, qui sont souvent laissés pour compte dans les processus de développement urbain. Il est important que le projet PROVIR garantisse un accès égalitaire aux opportunités pour toutes les communautés.››
À la clôture des ateliers, le coordonnateur adjoint, Théophile Ngaikosset Namdea, a souligné l’importance de la participation citoyenne dans l’élaboration et la mise en œuvre du projet : ‹‹ Les échanges de ce jour reflètent l’engagement du gouvernement centrafricain pour une gouvernance inclusive. Ce processus de consultation n’est pas une formalité, mais une véritable opportunité pour les communautés de participer activement à la planification de leur avenir. ›› Il a également précisé que les informations recueillies lors de ces consultations seront intégrées dans le PMPP actualisé, qui sera ensuite soumis à la Banque Mondiale pour validation.
Au total, 90 participants sont attendus, répartis équitablement entre Bangui et Berberati. Sont conviés : les autorités administratives, les services déconcentrés de l’État, les leaders communautaires, les médias, ainsi que les organisations de jeunes, de femmes et de la société civile.
Ces échanges permettront une meilleure compréhension des impacts sociaux du projet, tout en favorisant l’appropriation locale des actions prévues. À l’issue des consultations, les informations collectées seront intégrées dans le PMPP actualisé qui sera soumis à la Banque Mondiale pour validation. Comme le souligne le coordonnateur : ‹‹ Ces consultations marquent une étape importante dans notre démarche pour une urbanisation responsable, durable et inclusive.››
Ce processus traduit l’engagement du gouvernement centrafricain en faveur de la participation citoyenne et d’une gouvernance inclusive des projets de développement.