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Dans la sous-préfecture de Nana-Bakassa, le village de Bowaye panse ses plaies après une série d’incendies meurtriers qui ont ravagé une grande partie de la localité. Survenus dans un climat de grande insécurité, ces sinistres ont plongé des dizaines de familles dans le désarroi, alimentant une urgence humanitaire face à laquelle les autorités locales et nationales sont appelées à réagir.

Dans ce contexte alarmant, le député de Bowaye, Sylvain Eugène Ngakoutou Patassé, s’est illustré par une intervention rapide et décisive.

À la tête d’une délégation d’urgence, il s’est rendu dans le village pour constater l’étendue des dégâts, apporter un appui matériel aux populations sinistrées, et surtout leur exprimer une solidarité sans faille.

Un contexte sécuritaire préoccupant

Les incendies, selon plusieurs sources locales, auraient été déclenchés à la suite de violents affrontements entre les éléments du groupe rebelle Coalition des Mouvements pour le Salut du Peuple et la Résistance (CMSPR) et les Forces armées centrafricaines (FACA), appuyées par des instructeurs russes. Ces violences ont non seulement provoqué des pertes en vies humaines, mais également détruit plusieurs habitations et infrastructures de base.

« Nous vivons dans la peur permanente. Les combats se rapprochent, et nos villages deviennent les champs de bataille de forces qui nous dépassent. Cette fois, c’est le feu qui a tout emporté », confie Germain, un chef communautaire, en montrant les restes calcinés de sa maison.

Face à l’ampleur de la tragédie, le député Sylvain Eugène Ngakoutou Patassé n’a pas tardé à agir. Il a mobilisé une équipe logistique qui a acheminé des vivres (riz, farine, huile), des tentes, des nattes, des couvertures, des habits pour enfants et adultes, ainsi que des produits de première nécessité.

« Ce que j’ai vu ici est bouleversant. Ces femmes, ces enfants, ces personnes âgées… ils n’ont plus rien. En tant que représentant du peuple, je ne peux pas rester indifférent. Cette aide n’est qu’un début. Nous devons aller plus loin », a-t-il déclaré, entouré de villageois réunis sur la place publique de Bowaye.

La scène de distribution s’est déroulée dans un climat d’émotion intense. De longues files de familles sinistrées attendaient, certaines avec des nourrissons, d’autres visiblement blessées ou épuisées.

« Nous avons dormi trois nuits à la belle étoile. Quand les aides sont arrivées, j’ai pleuré. Ce n’est pas juste de la nourriture, c’est une preuve qu’on ne nous a pas oubliés », raconte Lucie, mère de cinq enfants, en recevant un paquet de provisions.

Soutien psychologique et reconstruction

Conscient que les séquelles ne sont pas que matérielles, le député a aussi annoncé un programme d’écoute et d’accompagnement psychologique, notamment pour les femmes et les enfants traumatisés par les scènes de violence et de perte.

« Nos populations ont besoin de guérir aussi dans leur cœur et dans leur esprit. Nous allons travailler avec des partenaires, notamment des ONG spécialisées, pour apporter cette aide invisible mais essentielle », a précisé Sylvain Ngakoutou Patassé.

Il a également plaidé pour une mobilisation plus large de l’État et de la communauté internationale, afin de sécuriser la zone, stabiliser les villages et permettre un retour à une vie normale.

Dans un pays souvent marqué par l’absence de l’État dans les zones reculées, l’action du député a été largement saluée. Les témoignages de gratitude se multiplient, certains allant jusqu’à qualifier son geste de « rare et exemplaire ».

« Il n’a pas attendu. Il est venu, avec ses équipes, il a parlé avec nous, il nous a écoutés. C’est cela, un vrai député », affirme Joseph, un enseignant dont l’école a été partiellement détruite.

Pour de nombreux observateurs, cette mobilisation témoigne d’un leadership de proximité rare dans le contexte centrafricain, où les élus sont parfois perçus comme distants des préoccupations de leurs bases.

La tragédie de Bowaye rappelle les défis immenses auxquels font face les populations rurales en Centrafrique : insécurité chronique, pauvreté extrême, absence d’infrastructures de base. Mais elle révèle aussi les élans de solidarité et d’humanité capables d’émerger, même dans l’adversité.

En se tenant aux côtés des siens dans l’épreuve, Sylvain Eugène Ngakoutou Patassé envoie un signal fort : celui d’un engagement politique tourné vers l’action, la compassion et la responsabilité. À Bowaye, malgré les cendres, l’espoir renaît.


 

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