
Le Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC) a publié un communiqué ce mercredi, remettant en cause le processus de révision du fichier électoral dans l’aire 1 et exigeant des éclaircissements sur la gestion du don de 30 000 tonnes de gasoil octroyé par la Russie.
Alors que le président Faustin-Archange Touadéra s’est félicité du bon déroulement des opérations d’enrôlement des électeurs supervisées par l’Autorité Nationale des Élections (ANE), le BRDC affirme que cette version est éloignée de la réalité. Selon l’opposition, le processus a été marqué par de nombreuses défaillances.
Le BRDC dénonce un manque de moyens financiers alloués à l’ANE, et aussi des tablettes et logiciels défectueux, rendant l’enregistrement difficile. Un constat négatif aussi établis par l’ONG Arc-en-ciel et la MINUSCA, qui demandent une reprise des opérations.
Face à ces irrégularités, le BRDC appelle à une refonte globale des conditions d’organisation des prochaines élections générales en République centrafricaine. Il exhorte le pouvoir en place à engager un dialogue politique afin d’éviter une crise électorale. En même temps le communique fustige la gestion du carburant russe.
« Opacité autour du don de gasoil russe »
Outre le processus électoral, le BRDC soulève également des interrogations sur la gestion du don de 30 000 tonnes de gasoil offert par Moscou. Ce carburant, qui pourrait générer des recettes estimées à 30 milliards de FCFA pour le Trésor public, suscite des suspicions de détournement. L’opposition rappelle les précédents scandales liés à la gestion des fonds COVID-19 et du don de blé russe, et exige du gouvernement une transparence totale sous le contrôle de l’Assemblée nationale, un audit complet après la réception et la vente du carburant, afin de s’assurer que les recettes soient bien reversées aux finances publiques.
Le BRDC insiste sur la nécessité d’une gestion rigoureuse des ressources nationales et exhorte le gouvernement à rendre des comptes au peuple centrafricain. Alors que ces deux dossiers suscitent des tensions, l’opinion publique attend désormais une réaction officielle des autorités face à ces accusations.