0 3 minutes 4 semaines

Martin Ziguélé, porte-parole du Bloc Républicain pour la Défense de la Constitution (BRDC), a rendu publique ce 18 mars 2025, une déclaration dénonçant la volonté du président Faustin-Archange Touadéra de briguer un troisième mandat, en violation de la Constitution du 30 mars 2016.

Le BRDC dans son point de presse appelle les Centrafricains à une grande marche pacifique le 4 avril 2025 pour défendre la démocratie et exiger de meilleures conditions de vie.

Dans son intervention, Martin Ziguélé qualifie le référendum de 2023 d’escroquerie électorale », affirmant qu’il s’agit d’un « coup d’État constitutionnel » organisé avec la complicité des mercenaires russes de Wagner. Il accuse le pouvoir de recourir à la manipulation, l’intimidation et la corruption pour justifier une nouvelle candidature de Touadéra, alors que celui-ci avait prêté serment de ne pas modifier la Constitution.

Un pays en crise profonde

Le BRDC dresse un bilan alarmant des neuf années de gouvernance de Touadéra, marquées par : L’effondrement des services de base, avec des coupures d’électricité et des pénuries d’eau potable à Bangui et en province. Une insécurité grandissante, avec des violences et des exécutions attribuées aux mercenaires de Wagner. L’inflation galopante et la précarité, aggravées par la crise du carburant, l’état critique des infrastructures routières, de la santé et de l’éducation.

Martin Ziguélé dénonce également : ‹‹ l’indifférence totale du gouvernement, alors que « les morts se comptent désormais par dizaines dans les hôpitaux »›› en raison des conditions de vie désastreuses.

Face à cette situation, le BRDC appelle : ‹‹ les Centrafricains de tous horizons  jeunes, femmes, travailleurs, étudiants, chômeurs, société civile  à se rassembler pour une grande marche pacifique le vendredi 4 avril 2025 à Bangui dès 7 heures du matin.››

L’objectif de cette mobilisation est double : ‹‹ Exiger des conditions de vies décentes et l’accès aux services de base et dire NON au projet de troisième mandat de Touadéra, perçu comme une dérive dictatoriale.››

‹‹ Il est temps d’agir, de surmonter la peur et de défendre nos droits. Le peuple centrafricain doit refuser la restauration de la dictature et se lever comme un seul homme pour préserver la démocratie et l’avenir de notre pays ››, a martelé Martin Ziguélé.

Cet appel résonne comme, le début d’une crise préélectoral au vu des mobilisations déjà enclenché par les organisations de soutien au troisième mandat du Président Touadera.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *