
Lors d’un point de presse tenu ce jeudi 20 mars 2025 au siège de l’Autorité Nationale des Élections (ANE), Davy V. Yama, coordonnateur de l’équipe de coordination des opérations de recensement et commissaire électoral, a dressé un état des lieux du processus en cours.
Lancé le 11 mars 2025, le recensement électoral vise à inscrire les citoyens centrafricains en vue des élections prévues cette année. Selon Davy Yama, 1 495 centres d’inscription ont été programmés sur l’ensemble du territoire et dans la diaspora. À ce jour, 1 482 sont opérationnels, soit un taux d’ouverture de 99,13 %.
Cependant, certaines zones rencontrent des difficultés majeures. Des problèmes logistiques et sécuritaires ont entraîné la fermeture temporaire de certains centres, notamment dans des préfectures marquées par l’insécurité.
Malgré ces contraintes, l’ANE se félicite de l’engouement des citoyens pour l’inscription sur les listes électorales. Le gouvernement, appuyé par des partenaires comme la MINUSCA et le PNUD, a contribué à la mise à disposition des moyens financiers et logistiques nécessaires au bon déroulement des opérations.
Les forces de sécurité nationale, accompagnées de la FACA et de la MINUSCA, assurent la protection des centres d’enrôlement dans les zones à risque.
L’ANE a également souligné plusieurs défis majeurs
Sécurité : des attaques contre des convois d’agents électoraux ont été signalées, retardant l’ouverture de certains centres.
Logistique : des pannes de véhicules, une insuffisance de carburant et le coût élevé du transport compliquent le déploiement des équipes.
Face à ces difficultés, l’ANE a mis en place une cellule de supervision, renforcé la sécurité et intensifié les campagnes de sensibilisation pour encourager les populations à s’inscrire.
Afin de garantir une couverture maximale, l’ANE prévoit la réouverture des centres temporairement fermés et la finalisation des inscriptions d’ici le 24 mars 2025. Un rattrapage est envisagé pour les zones non encore couvertes.
Davy Yama a conclu en rappelant l’engagement de l’ANE pour un processus électoral inclusif et transparent, soulignant l’importance de cette étape pour la consolidation démocratique en Centrafrique.