
La ville de Berberati a accueilli ce mercredi 19 mars 2025, la cérémonie officielle de lancement du projet « Éducation pour Toutes et Tous », une initiative financée par l’Agence Française de Développement (AFD) pour un montant de 13 millions d’euros (8,5 milliards de FCFA). L’événement s’est déroulé en présence de M. le Ministre d’État de l’Éducation Nationale et de l’Ambassadeur de France en République Centrafricaine.
Ce programme vise à améliorer l’accès à une éducation de qualité pour 21 500 élèves répartis dans 50 écoles et 50 communautés, couvrant cinq sous-préfectures du pays. L’objectif principal est de réduire les inégalités scolaires, notamment en ce qui concerne la scolarisation des filles, qui restent fortement touchées par le phénomène de déscolarisation.
Lors de son discours, l’Ambassadeur de France a rappelé les défis majeurs du système éducatif centrafricain, encore marqué par les conséquences de la crise de 2013 et des violences de 2021. Aujourd’hui, si 55 % des enfants sont inscrits à l’école, seuls 37 % y vont régulièrement, avec une forte disparité entre les sexes : seulement 42 % des filles sont inscrites en fondamental 1, et à peine 30 % en fondamental 2 et secondaire.
L’éducation, un levier pour la paix et le développement
Ce projet ne se limite pas à la construction et à l’équipement des écoles. Il vise également à favoriser la stabilité et la cohésion sociale en Centrafrique : « L’éducation joue un rôle clé dans la lutte contre la violence basée sur le genre et l’exclusion sociale. Une jeunesse mieux éduquée est un gage de paix et de développement durable », a souligné Bruno Foucher, l’ambassadeur de France.
L’implication de partenaires tels que Finn Church Aid, Mercy Corps, l’ONG française ALIMA et l’Organisation des Femmes Centrafricaines (OFCA) sera déterminante pour assurer le succès du projet sur le terrain.
Ce programme s’inscrit dans une coopération renforcée entre la France et la Centrafrique : « La France continuera à soutenir le relèvement du pays, en accord avec les priorités du Plan National de Développement (PND) », a affirmé l’Ambassadeur. Il a également rappelé que cet engagement s’inscrit dans la feuille de route conjointe adoptée par les présidents des deux pays en avril 2024.
Avec un budget global de 342 milliards de FCFA, la contribution de l’AFD représente 2,5 % du budget de l’État centrafricain. Un investissement important qui devrait permettre de renforcer l’éducation, améliorer les conditions de vie et favoriser l’émergence d’une génération mieux formée et plus autonome.
L’ensemble des acteurs présents ont salué cette initiative, qui marque une avancée significative pour l’éducation en République Centrafricaine. Les autorités locales, les partenaires internationaux et les organisations de la société civile se sont engagés à poursuivre les efforts pour garantir un accès équitable et durable à l’éducation pour tous les enfants du pays.
La mise en œuvre de ce projet sera suivie avec attention, dans l’espoir qu’il contribue à bâtir un avenir plus stable et prospère pour la Centrafrique.