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La saison sèche, caractérisée par une chaleur intense, semble apporter son lot de tragédies à Bangui, avec des incendies de plus en plus fréquents et dévastateurs. Face à cette situation, le service de sapeur-pompier et celui de la Direction de la Protection Civile semble être incapable d’y faire face. 

L’incident de ce mercredi 26 Février près du Crédit Mutuel, où plusieurs magasins ont été réduits en cendres, a une fois de plus attiré l’attention sur le danger croissant que représentent ces incendies. Deux jours auparavant, c’était la brasserie Mocaf à Bimbo avant le cas du stade Bonga-Bonga dans le deuxième arrondissement, qui était en feu. Le bilan est toujours le même : des pertes matérielles considérables et des vies affectées, mais une impuissance flagrante des services de secours.

Il est évident que ces incendies ne sont pas seulement une conséquence du climat sec, mais également des pratiques irresponsables, telles que les faux branchements électriques, qui provoquent des court-circuit et alimentent le feu. Mais, plus que l’origine des incendies, c’est la gestion de ces crises qui interpelle et soulève de vives inquiétudes.

Les services de sapeurs-pompiers de la capitale sont loin de remplir leur mission. Dans un monde où la rapidité d’intervention est cruciale pour limiter les dégâts, il est consternant de constater que les pompiers, comme la Direction de la Protection Civile, manquent cruellement de moyens. Si la MINUSCA, à travers ses pompiers, n’était pas intervenue lors de certains sinistres, il est fort probable que Bangui aurait déjà connu une catastrophe bien plus grave.

La direction de la Protection civile, quant à elle, se trouve dans une impasse. Les agents se battent pour être intégrés dans la fonction publique, tout en étant laissés pour compte sans les ressources logistiques nécessaires pour mener à bien leur mission. Une situation qui en dit long sur le manque de priorisation de la sécurité des citoyens par les autorités publiques. La protection civile est en effet une institution vitale dans toute société, et son inefficacité dans un contexte où les incendies se multiplient est une faute grave.

Face à cette situation alarmante, il est temps pour le gouvernement d’agir. Des mesures urgentes doivent être prises pour renforcer les capacités d’intervention des services de secours, notamment en matière de formation, de matériel et de moyens logistiques. La mise en place d’une stratégie de prévention contre les incendies est également primordiale, notamment à travers la régulation des branchements électriques et une campagne de sensibilisation auprès de la population.

La question de la responsabilité gouvernementale se pose également : comment une capitale comme Bangui, en pleine croissance, peut-elle se permettre d’être aussi vulnérable face à de tels risques ? La protection des citoyens doit être une priorité absolue, et pour cela, il est impératif d’investir dans les infrastructures et moyens de secours.

Le temps n’est plus aux discours, mais aux actes. Si la situation ne change pas rapidement, d’autres incendies feront sans doute des ravages, et les pertes en vies humaines pourraient devenir la réalité. Les autorités doivent enfin prendre la mesure de l’urgence de la situation et investir de manière significative dans la sécurité de la capitale.

L’heure est à la réactivité et à la responsabilité. Que le gouvernement prenne enfin la question des incendies à bras-le-corps, pour éviter une catastrophe plus grave à l’avenir.

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