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La Commission européenne a donné son aval, lundi 20 janvier 2025, à la trajectoire budgétaire révisée de la France, ouvrant la voie à une validation officielle par les ministres des Finances de l’Union européenne (UE) lors de leur réunion mardi. Cette approbation est ouf de soulagement pour le gouvernement de François Bayrou, confronté à une dette publique record et à la nécessité de redresser les finances du pays.

La nouvelle trajectoire présentée par le ministre de l’Économie, Éric Lombard, prévoit un déficit public ramené à 5,4 % du PIB en 2025, avec un retour sous la barre des 3 % d’ici 2029. Bruxelles, par la voix de Balazs Ujvari, porte-parole de la Commission européenne pour les questions économiques, n’a souligné que cette trajectoire « reste pleinement conforme aux exigences des règles européennes ».

Le commissaire européen à l’Économie, Valdis Dombrovskis, a salué les efforts de la France tout en insistant sur l’importance d’un suivi rigoureux : « La France montre sa détermination à réduire ses déficits et son endettement. Le calendrier est ambitieux, mais atteignable, si les engagements pris sont tenus. »

Cette validation intervient dans un contexte difficile pour la deuxième économie de la zone euro. En 2024, le déficit public français devrait atteindre 6,2 % du PIB, la pire performance au sein de l’UE après la Roumanie. Le gouvernement Bayrou a toutefois défendu un « effort moindre » en 2025, jugé nécessaire pour préserver la croissance, tout en promettant de compenser ce ralentissement par des économies significatives dans les années suivantes.

Le ministère de l’Économie a rappelé que la dette publique française, qui atteignait 113,7 % du PIB en septembre dernier, reste un défi majeur. François Bayrou a promis des réformes structurelles, bien que leurs détails concrets ne soient pas encore dévoilés.

La situation budgétaire de la France reste préoccupante au sein de l’UE. Intégrée à un groupe de huit pays en procédure de déficit excessif, aux côtés notamment de l’Italie et de la Belgique, la France devra respecter scrupuleusement les recommandations européennes pour éviter d’éventuelles sanctions financières.

« Ce feu vert de Bruxelles est un signal positif, mais il s’accompagne d’attentes très claires », rappelle un expert européen. Avec une dette de plus de 3 300 milliards d’euros, le gouvernement français devra convaincre qu’il est capable de rétablir durablement ses finances.

« Une validation cruciale pour la crédibilité de Paris »

La décision attendue mardi par le Conseil européen pourrait renforcer la crédibilité de la France auprès de ses partenaires européens et des marchés financiers. Éric Lombard, dont la nomination à Bercy a marqué un tournant dans la gestion budgétaire, espère ainsi établir un équilibre entre discipline financière et soutien à l’économie.

Pour l’exécutif français, l’enjeu est double : restaurer la confiance de l’UE tout en répondant aux attentes des citoyens, à l’approche de réformes potentiellement impopulaires. L’année 2025 pourrait bien être décisive pour l’avenir budgétaire du pays.

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