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L’Association des Femmes Magistrats et Juges de Centrafrique (FMJCA) a procédé ce jeudi 30 janvier 2025, au lancement officiel du projet « Wali Na Ndia ». La cérémonie du lancement, s’est tenue dans la salle de conférence de l’Université de Bangui. Les principales bénéficiaires de ce projet sont les étudiantes de la Faculté de Droit.

L’initiative de la FMJCA, qui regroupe des femmes magistrats, est née du constat que la magistrature en Centrafrique est largement dominée par les hommes. Face à cette disparité, l’association a plaidé auprès de l’ambassade de France en Centrafrique pour obtenir un soutien en faveur de l’émancipation des jeunes filles en milieu scolaire et universitaire. Ce plaidoyer a abouti au lancement du projet « Wali Na Ndia », dont l’objectif est de réduire l’insuffisance de femmes dans la magistrature du pays.

Madame Brigitte IZAMO, présidente de la FMJCA, a détaillé les grandes lignes du projet : « Cette initiative vise à offrir un encadrement aux étudiantes en droit. Nous allons travailler directement avec les bénéficiaires dans nos bureaux et organiser des séances de formation en collaboration avec les professeurs de droit. Nous élaborerons des documents pédagogiques et mettrons en place un tutorat pour les accompagner. Chaque jour, nous leur proposerons des exercices inspirés des concours passés et leur fournirons une documentation sur la préparation aux grands concours. La durée du projet est de six mois. »

Ce programme permettra aux jeunes étudiantes de renforcer leurs compétences et d’accéder aux métiers du droit et de la justice : juges, avocates, magistrats, notaires, et autres professions judiciaires. Il contribuera également à réduire l’écart entre les hommes et les femmes dans l’accès aux postes de décision, en cohérence avec la loi qui encourage la parité et l’égalité des sexes.

« Un appel au soutien des partenaires »

Le ministre de la Justice, Arnaud Doubaye ABAZENE, a salué cette initiative et exhorté les partenaires à poursuivre leur soutien : « J’encourage les partenaires à continuer à nous aider pour la promotion des femmes juges, notamment à travers leur formation à l’ENAM. Actuellement, nous comptons moins de 15 % de femmes dans la magistrature, ce qui est insuffisant. Nous devons réduire cet écart. Avec les femmes, nous pouvons aller loin, penser à l’émergence, à la paix et à la stabilité de notre pays. »

Ce projet marque donc une avancée significative dans la promotion de l’égalité des sexes dans le secteur judiciaire en Centrafrique.

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