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Ce samedi 22 février 2025 s’est tenue la grande finale du concours de plaidoirie à la Cour Pénale Spéciale (CPS). Une initiative visant à créer un cadre sur la question de la justice en Centrafrique.

Ce concours, organisé dans le cadre de la semaine culturelle de chaque établissement, a réuni des lycéens issus d’établissements publics et privés de Bangui. Ces jeunes ont pu dévoiler leur talent dans le domaine juridique. Le concours, qui avait débuté le 18 février, s’est achevé le 25 février 2025 avec la participation de 20 établissements.

Rappelons que la première édition a eu lieu en 2023, suivie de la deuxième en 2024. Cette troisième édition, placée sous le thème « Droits de l’homme, cohésion sociale et moi », est conjointement organisée par le Ministère de l’Éducation Nationale, le Ministère de la Justice, de la Promotion des Droits Humains et de la Bonne Gouvernance, ainsi que par le Centre d’Études Juridiques Africains (CEJA), avec le soutien de l’Union Européenne.

Un cas fictif a servi de sujet de débat entre les adversaires tout au long de la compétition. Il s’agissait de trancher une affaire opposant la République de Yayou aux femmes du parti Nguia. Chaque équipe avait pour mission de défendre ses clients et leurs intérêts.

Pour cette finale, deux lycées ont été retenus : le lycée Barthélemy Boganda et le lycée Bimbo. La sélection s’est faite selon des critères d’éligibilité basés sur la qualité des mémoires et la présentation orale. Pendant cette ultime épreuve, le jury a attribué une note sur 100, tenant compte uniquement de l’éloquence des candidats.

La séance a été ouverte par un discours du premier procureur et ministre membre de la MINUSCA, M. Bernard Dénéréaz, qui a salué l’initiative et souligné l’importance de découvrir ces jeunes talents prometteurs. Bien que les finalistes aient été sélectionnés, les efforts des autres participants n’ont pas été négligés, car chacun a su démontrer ses compétences.

Le représentant du Ministre d’État chargé de la Justice, M. Ndoubaye Abazene, a loué la volonté du CEJA d’avoir organisé cet événement, estimant que cela contribuera au développement du secteur éducatif et à la promotion de la justice en Centrafrique.

Ce concours ne s’est pas limité à une simple compétition, mais a aussi constitué un moment de partage d’expériences, de connaissances et d’apprentissage. Après des échanges intenses entre les finalistes, le jury s’est retiré pour délibérer.

Finalement, après une analyse des prestations, le lycée Barthélemy Boganda a été déclaré vainqueur de cette 3e édition, tandis que le lycée Bimbo s’est classé deuxième. Si certains ont exprimé leur joie, d’autres n’ont pas pu cacher leur déception. Afin de récompenser les établissements participants, des certificats ont été remis aux perdants, et les finalistes ont reçu des prix selon leur mérite.

Le Directeur Exécutif du CEJA, le Docteur Gyslain Patrick Lessein, s’est exprimé en ces termes : « Ce concours est essentiel pour aider la jeunesse à prendre conscience de ses potentialités et responsabilités dans la construction et le développement du pays. Nous vous assurons qu’une 4e édition aura lieu à la même période l’année prochaine. J’apprécie énormément les deux équipes finalistes, qui ont été formidables. Il était difficile de les départager, tant ces jeunes sont talentueux. Il suffit de les encadrer et de leur donner les moyens nécessaires pour qu’ils poursuivent dans cette voie. »

Ce concours a marqué les esprits, notamment grâce à des participants comme Nguessoka Mickaël, élève en classe de 1re D au lycée Barthélemy Boganda, qui a partagé son ressenti : « J’ai reçu un ordinateur, et je suis très heureux car c’est le fruit de mon travail. Certes, nos adversaires étaient redoutables, mais nous avons remporté la victoire. »

La cérémonie s’est clôturée dans une ambiance festive pour toute l’assemblée.

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