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De Libreville à Bangui, le parcours d’un cinéaste engagé
 À 34 ans, Justin KAKODAMBA s’impose comme l’une des figures montantes du cinéma centrafricain. Acteur, réalisateur, scénariste et reporter d’images à la Télévision Nationale, il conjugue engagement artistique et responsabilité citoyenne dans chacune de ses œuvres.

Né en 1991 à Libreville, Justin découvre très tôt le pouvoir de l’expression artistique. Formé pendant cinq ans au *Studio Montparnasse* auprès du célèbre réalisateur Melchy Obiang, il affine sa sensibilité au jeu d’acteur et à l’écriture scénaristique.

Cette école lui enseigne les fondements du cinéma mais surtout l’importance de raconter des histoires qui résonnent avec les réalités africaines.

Avant d’embrasser la caméra, Justin fait ses débuts dans la musique. Un monde de passion et de créativité qui lui sert de tremplin vers l’univers du cinéma. Très vite, il s’oriente vers le documentaire, puis la fiction, où il s’illustre par un style authentique, direct et engagé.

Créer pour résister, créer pour exister

En 2017, de retour en République Centrafricaine, il fonde à Bangui l’Association les Héritiers de l’Art (AHA).

Reconnue officiellement par les autorités culturelles (décision N° 0213/ MACT/DIR.CAB/DGAC/DPAIC.19), l’AHA devient un espace de création et de liberté, au service du cinéma indépendant centrafricain.

Ses films racontent la société centrafricaine sans détour. Des œuvres comme Le Suivisme, L’Apparence est trompeuse, Le Bon Citoyen, ou encore la série Taxis Motos (notamment Le vol de moto) dépeignent avec finesse les travers, les espoirs et les luttes du quotidien. Son dernier film, Le Faux Pasteur, a rencontré un large public grâce à sa diffusion répétée sur la Télévision Nationale.

Aujourd’hui, Justin KAKODAMBA poursuit son travail avec passion, tout en recherchant des partenaires et sponsors pour développer de nouveaux projets.

Son ambition : faire rayonner le cinéma centrafricain au-delà des frontières, tout en formant une nouvelle génération de cinéastes engagés.

« Le cinéma, c’est ma façon de militer pour un changement durable », confie-t-il, caméra à l’épaule et regard tourné vers l’avenir.

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