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Ce jeudi, la République centrafricaine (RCA) célèbre la Journée mondiale des ONG sous le thème : « ONG nationales et internationales, ensemble pour une efficacité de l’aide humanitaire et au développement. » Un sujet plus que jamais d’actualité alors que les organisations humanitaires font face à une double crise : un pays fragilisé par des conflits persistants et la menace de Donald Trump de suspendre l’aide américaine à plusieurs ONG. 

La RCA est l’un des pays les plus dépendants de l’aide internationale. Selon les données des Nations unies, plus de 60 % de la population dépend de l’assistance humanitaire pour survivre. Les ONG, qu’elles soient locales ou internationales, jouent un rôle clé dans l’accès aux soins, à l’éducation et à l’alimentation. Cependant, la récente déclaration de Donald Trump, évoquant la suspension de l’aide américaine à certaines organisations, suscite l’inquiétude. 

« Nous avons déjà du mal à financer nos opérations sur le terrain. Si cette suspension se concrétise, ce seront des milliers de personnes qui en paieront le prix », alerte Marie-Claire Ngaba, coordinatrice d’une ONG locale active dans l’assistance aux déplacés internes. 

Les États-Unis figurent parmi les principaux bailleurs de fonds des interventions humanitaires en Centrafrique. Une réduction drastique de leur contribution pourrait entraîner une fermeture de centres de santé, une réduction des distributions alimentaires et un ralentissement des projets de développement. 

« Un appel à la solidarité et à la coopération »

Face à cette menace, la communauté humanitaire plaide pour une coopération accrue entre ONG nationales et internationales afin de mieux utiliser les ressources disponibles et trouver de nouvelles sources de financement. 

« Il est impératif de renforcer les capacités des ONG locales pour qu’elles puissent continuer à fonctionner malgré les restrictions financières », explique Jean-Baptiste Mbaïkoua, représentant d’une grande organisation internationale. 

Les acteurs du secteur appellent également à diversifier les partenariats en sollicitant davantage l’Union européenne, l’Union africaine et d’autres donateurs, afin de compenser une éventuelle baisse des financements américains. 

Si la menace de Donald Trump se concrétise, la Centrafrique devra faire preuve de résilience. Les ONG pourraient se tourner vers des financements privés, encourager le mécénat d’entreprise et explorer des campagnes de financement participatif pour pallier le manque de ressources. 

En attendant, cette Journée mondiale des ONG est l’occasion pour les humanitaires et les autorités de réaffirmer l’importance d’une aide coordonnée et efficace, afin que les populations vulnérables ne soient pas laissées pour compte dans un contexte déjà fragile. 

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