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L’ancien ministre centrafricain de la Défense, Jean-Jacques Demafouth, est pressenti comme un sérieux prétendant au poste de Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA). Avec l’appui du président Faustin-Archange Touadéra, il se positionne face au sortant nigérian Bankole Adeoye pour cette fonction stratégique.

Jean-Jacques Demafouth est une figure bien connue de la scène politique centrafricaine. Ancien ministre de la Défense sous le régime d’Ange-Félix Patassé (1999-2001), il a été impliqué dans plusieurs négociations de paix en Centrafrique. Après avoir été accusé d’être impliqué dans un coup d’État en 2001, il a connu une période d’exil avant de revenir sur le devant de la scène politique en tant que médiateur et acteur clé des discussions entre le gouvernement centrafricain et les groupes armés.

En 2008, il est nommé président du principal groupe rebelle, l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), jouant un rôle capital dans les accords de paix de Libreville en 2013. Son engagement dans la résolution des crises centrafricaines lui a valu d’être reconnu comme un négociateur expérimenté. Plus récemment, en 2023, il a été désigné Représentant de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) auprès de l’Union africaine, renforçant ainsi son influence sur les questions de paix et de sécurité au niveau continental.

« Une candidature stratégique pour la Centrafrique »

Avec trente ans d’expérience dans la diplomatie et la gestion des conflits, Demafouth bénéficie d’un soutien fort de Bangui. L’enjeu pour la Centrafrique est double : positionner un de ses ressortissants à un poste clé de l’UA et renforcer son poids dans les décisions de l’organisation sur les crises africaines. Faustin-Archange Touadéra mise ainsi sur lui pour accroître l’influence centrafricaine dans les affaires sécuritaires régionales.

Si Jean-Jacques Demafouth est élu lors du sommet de l’UA mi-février, il aura pour mission de gérer les tensions et les conflits sur le continent, notamment en Afrique de l’Ouest et dans la région des Grands Lacs, où les défis sécuritaires restent majeurs.

Le scrutin à venir décidera si son expérience et son réseau suffisent à lui permettre de prendre les rênes de l’un des postes les plus sensibles de l’Union africaine.

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