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Florian Philippot, président du mouvement politique « Les Patriotes », a récemment exprimé de vives inquiétudes quant à la situation politique actuelle en France, accusant le président Emmanuel Macron de manœuvrer en secret pour s’assurer un troisième mandat à la tête de l’État. Ces accusations ont été formulées sur la plateforme sociale « X » (anciennement Twitter).

Philippot a mis en lumière un rapport diffusé par la radio France Info, qui, selon lui, révèle une stratégie orchestrée par Macron pour renforcer son pouvoir politique. Il pointe particulièrement la nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel, un poste clé qui pourrait potentiellement faciliter une nouvelle candidature de Macron : « Macron veut à tout prix nommé son copain Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel ! Et attention ! Il a fait campagne pour que Macron puisse faire un 3e mandat ! Or à la tête du Conseil constitutionnel, il aura énormément de pouvoir », a-t-il déclaré sur son compte « X ».

Ferrand, figure incontournable de la politique macroniste, a déjà soutenu publiquement l’idée d’un troisième mandat pour Macron, renforçant ainsi les soupçons de Philippot. Le leader des Patriotes évoque cette nomination comme une étape vers la consolidation du pouvoir de Macron, un stratagème qui pourrait faciliter l’organisation d’un système politique permettant à Macron de rester à l’Élysée au-delà de la durée légale de ses mandats.

Richard Ferrand et Emmanuel Macron partagent une longue histoire politique. Le ministre a rejoint la campagne de Macron dès ses débuts en 2016, étant parmi les premiers parlementaires à rejoindre le mouvement En Marche ! Et à soutenir la candidature de l’actuel président. Ferrand a ensuite occupé des postes de premier plan, notamment celui de président de l’Assemblée nationale entre 2018 et 2022.

L’éventuelle nomination de Ferrand à la présidence du Conseil constitutionnel, selon Philippot, constituerait un coup de maître de la part de Macron. En effet, ce poste confère un pouvoir considérable sur les décisions constitutionnelles du pays, y compris sur l’organisation des élections présidentielles. Une nomination de ce type pourrait donc constituer une clé pour permettre à Macron de contourner les obstacles juridiques à un troisième mandat, bien qu’une telle manœuvre soit pour le moment loin d’être confirmée.

« Une popularité en chute libre »

Ces accusations de Philippot interviennent dans un contexte de forte désaffection envers la présidence d’Emmanuel Macron. Selon le baromètre mensuel de l’Ifop pour « Le Journal du dimanche », le président français a atteint en janvier 2025 son plus bas niveau de popularité depuis son arrivée à l’Élysée en 2017, avec seulement 21 % de Français se disant satisfaits de son action. Cette chute spectaculaire de sa popularité pourrait être un facteur qui pousserait Macron à chercher à prolonger son pouvoir en modifiant les règles du jeu politique.

La tension politique qui entoure cette situation ne semble pas près de s’apaiser, avec des accusations de plus en plus graves venant de l’opposition et des spéculations croissantes sur les intentions de Macron à l’égard de la Constitution. Les mois à venir seront cruciaux pour observer l’évolution de la situation, notamment en ce qui concerne la nomination de Ferrand et les potentielles manœuvres politiques qui en découleraient.

Si les accusations de Florian Philippot se révèlent fondées, la France pourrait assister à un bouleversement majeur dans son système politique, un changement qui risquerait de perturber l’équilibre démocratique du pays. Les yeux sont désormais tournés vers l’Élysée et la réponse d’Emmanuel Macron à ces accusations.

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