Face aux difficultés persistantes dans la fourniture d’électricité et d’eau potable à Bangui et ses environs, le ministre de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques, Bertrand Arthur PIRI, a effectué une visite de terrain ce lundi 17 mars 2025.
Cette mission a conduit le ministre Bertrand ArthurPIRI dans plusieurs infrastructures clés de la Société de Distribution d’Eau en Centrafrique (SODECA) et de l’Énergie Centrafricaine (ENERCA), afin d’évaluer les avancées des travaux en cours et de répondre aux préoccupations de la population.
Dans un premier temps, le ministre s’est rendu à la Direction Technique de la SODECA à Bangui pour visiter la nouvelle station de traitement compact, une infrastructure moderne conçue pour améliorer la qualité et la distribution d’eau potable. Cette station, dont les travaux sont achevés, marque un pas important dans la modernisation du réseau d’approvisionnement en eau dans la capitale.
Bertrand Arthur PIRI a également inspecté les conduites de refoulement, la nouvelle station de captage et de pompage d’eau brute, ainsi que la station flottante sur le fleuve Oubangui. Ces équipements récemment mis en place visent à pallier les problèmes récurrents de pénurie d’eau potable dans Bangui, exacerbés par les sécheresses saisonnières.
Le ministre a souligné que ces infrastructures viennent remplacer un système vieillissant datant de 1954, incapable de répondre aux besoins croissants de la population. Il a aussi insisté sur l’engagement du gouvernement à poursuivre les investissements dans le secteur hydraulique pour garantir un accès plus large et fiable à l’eau potable.
Réparations en cours pour résoudre les délestages électriques
Après son passage à la SODECA, le ministre s’est rendu à Gobongo, dans le 4ᵉ arrondissement de Bangui, où les équipes techniques de l’ENERCA travaillent activement à la réparation d’une panne majeure survenue la semaine précédente dans la sous-station B, un équipement stratégique pour l’alimentation électrique de la capitale.
Selon Bertrand Arthur PIRI, les récents délestages de courant observés à Bangui sont liés à des problèmes purement techniques et non à un manque de production. Il a tenu à rassurer la population en affirmant que les techniciens de l’ENERCA sont à pied d’œuvre à Boali, où se trouve la principale source de production électrique du pays, pour trouver des solutions durables.
Dans ses échanges avec la presse, le ministre a tenu à réfuter les critiques selon lesquelles le gouvernement n’aurait pas entrepris d’actions significatives pour améliorer l’accès à l’eau et à l’électricité. Il a rappelé que sous l’impulsion du Président Faustin Archange Touadéra, plusieurs projets de développement ont vu le jour, avec notamment : l’augmentation de la production électrique, rendue possible grâce aux financements des partenaires internationaux.
La modernisation des équipements hydrauliques, qui devrait améliorer progressivement la distribution d’eau potable, la construction de nouveaux forages, afin de pallier les effets des sécheresses qui affectent le pays chaque année.
Bertrand Arthur PIRI a lancé un appel à la population, l’invitant à ne pas se laisser influencer par les « mauvaises langues » qui minimisent les avancées du gouvernement. Il a insisté sur le fait que les problèmes actuels sont en cours de résolution et que la situation s’améliorera dans les mois à venir.
Une population encore sceptique face aux promesses
Malgré ces assurances, une partie de la population reste sceptique. De nombreux habitants de Bangui continuent de subir des coupures fréquentes d’électricité et un approvisionnement en eau irrégulier. Certains estiment que les améliorations annoncées tardent à se faire ressentir sur le terrain.
Les défis pour garantir un accès stable et durable à ces services essentiels restent donc considérables. Le gouvernement et ses partenaires devront redoubler d’efforts pour moderniser l’ensemble du réseau et assurer une maintenance efficace des infrastructures existantes.
La visite du ministre Bertrand Arthur PIRI traduit la volonté des autorités de rassurer la population et de mettre en lumière les progrès réalisés. Reste à savoir si ces efforts seront suffisants pour répondre aux attentes croissantes des Centrafricains.
