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Réunis ce mardi 17 Juin au siège de la Fédération Centrafricaine de Football (FCF) à Bangui, les membres du Collectif des Supporters et Fanatiques de Football ont lancé un appel pressant au dialogue entre la Fédération et le ministère de la Jeunesse et des Sports. Face à une crise institutionnelle qui s’enlise, le collectif s’inquiète des conséquences sur l’avenir du football centrafricain et le devenir des jeunes joueurs.

D’entrée de jeu, le président du collectif, André Séverin NGOUKA-LANGANDI, a fustigé l’attitude du ministre Héritier Doneng, qu’il accuse d’entretenir délibérément la crise : « Cette situation est savamment orchestrée par le ministre pour satisfaire des ambitions personnelles », a-t-il déclaré.

Selon lui, le ministre de la Jeunesse et des Sports multiplie depuis sa prise de fonction les mesures hostiles envers la Fédération : tentatives de suspension injustifiée des activités professionnels des fauves pour trois ans laquelle mesure a été  rejetée par le Conseil des ministres, conflits institutionnels répétés, décisions arbitraires, et mépris affiché envers les instances dirigeantes légitimes du football national.

Le collectif dénonce également les répercussions de ces tensions sur les nombreux projets de développement du football en Centrafrique, notamment ceux soutenus par la FIFA : « Si cette instabilité persiste, c’est toute une génération de jeunes talents qui risque de voir ses perspectives compromises. Nous demandons au ministre de cesser immédiatement toute ingérence dans les affaires internes de la Fédération Centrafricaine de Football, qui est une institution autonome et reconnue par les instances internationales », a martelé M. NGOUKA-LANGANDI. Il a par ailleurs qualifié « d’illégale et d’inacceptable » la récente suspension de cinq membres élus du Bureau exécutif de la FCF, décidée unilatéralement par le ministre.

La crise s’est encore envenimée récemment lorsqu’une tentative de nomination de Rigobert Song au poste de sélectionneur national des Fauves a été rejetée par la Fédération, puis invalidée par le Conseil des ministres. Une décision qui a provoqué la colère du ministère et contribué à alimenter le climat déjà tendu entre les deux institutions.

À ce stade, le ministère de la Jeunesse et des Sports n’a pas encore réagi aux accusations portées publiquement par le collectif.

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