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Aucune communication officielle n’a encore été faite trois jours après l’interpellation du journaliste. Le Réseau des Journalistes Sensibles aux Conflits dénonce une atteinte à la liberté de la presse et appelle à sa libération immédiate.
 L’arrestation du Directeur de publication du journal Le Quotidien de Bangui continue de susciter une vague d’indignation dans les milieux de la presse centrafricaine. Trois jours après son interpellation, les autorités judiciaires n’ont toujours pas communiqué sur les motifs de sa détention.

Une arrestation sans mandat

Les faits remontent au jeudi 8 mai 2025. Alors qu’il faisait ses courses dans la capitale, le journaliste a été arrêté par des éléments de la gendarmerie nationale, sans qu’aucun mandat ne lui soit présenté. Selon des témoins oculaires, son arrestation s’est faite de manière brutale, avant qu’il ne soit conduit au siège de la Section de Recherches et d’Investigations (SRI), où une audition aurait été menée.

Depuis cet événement, le professionnel âgé d’une quarantaine d’années serait toujours détenu dans les locaux de la SRI. Le silence des autorités et l’absence d’informations officielles entretiennent le flou sur les raisons de son arrestation.

Le RJSCPMH dénonce une dérive

Dans un communiqué publié ce dimanche, le Réseau des Journalistes Sensibles aux Conflits et à la Prévention des Messages de Haines (RJSCPMH) s’insurge contre ce qu’il qualifie de dérive grave.

« Cette opacité alimente l’inquiétude dans les rangs de la presse », peut-on lire dans le texte signé par le Coordonnateur national du réseau, Eustache Michael Mounzatela.

L’organisation demande la libération immédiate et inconditionnelle du journaliste et appelle le procureur de la République à faire toute la lumière sur les circonstances de cette arrestation.

Un climat de méfiance persistant

Dans un contexte où les journalistes centrafricains opèrent souvent dans un environnement tendu, cette arrestation ravive les craintes d’un retour à des pratiques de répression à l’encontre de la presse.

Le RJSCPMH appelle les autorités à respecter la liberté d’expression et de la presse, garanties par la Constitution, et à mettre tout en œuvre pour assurer la sécurité des professionnels de l’information.

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