
L’hôpital de Boali fait face à une situation critique dans la prise en charge des nouveau-nés prématurés. Le manque d’équipements médicaux adaptés met en danger la vie de ces nourrissons vulnérables, malgré les efforts du personnel soignant.
Le taux de mortalité néonatale demeure élevé, particulièrement chez les prématurés, c’est-à-dire les bébés nés avant 37 semaines de gestation. Ces enfants nécessitent des soins spécifiques, notamment des incubateurs pour réguler leur température, des ventilateurs pour assister leur respiration et des équipements permettant une surveillance continue de leur état de santé.
Cependant, à l’hôpital de Boali, ces équipements sont soit absents, soit en nombre insuffisant : « J’ai perdu mon fils prématuré parce que les soins qu’il a reçus n’étaient pas suffisants pour son état. Nous avons tout essayé, mais il n’a pas survécu », témoigne Dorcas, une mère endeuillée.
Le personnel de l’hôpital fait tout son possible pour sauver ces bébés, mais il est confronté à un manque cruel de ressources. Les incubateurs, essentiels à la survie des prématurés, sont souvent en panne ou trop peu nombreux. De plus, l’absence de moniteurs de signes vitaux, de systèmes de nutrition intraveineuse et d’appareils de photothérapie pour traiter la jaunisse néonatale complique encore davantage la prise en charge des nourrissons : « Ces enfants sont extrêmement fragiles et nécessitent des soins intensifs. Sans le matériel adapté, il est difficile de leur offrir une réelle chance de survie », explique un infirmier de l’hôpital.
« Un impact psychologique et social majeur »
Au-delà de la perte humaine, cette situation a des conséquences profondes sur les familles. La perte d’un enfant cause une détresse psychologique immense, particulièrement chez les mères : « Ces drames ont un impact émotionnel considérable, et les séquelles psychologiques peuvent durer des années », souligne un psychologue.
Le manque d’équipements médicaux à l’hôpital de Boali est une problématique urgente qui nécessite une réponse immédiate. Chaque nouveau-né prématuré a le droit à une prise en charge adéquate. La mobilisation de la communauté nationale et internationale est essentielle pour offrir un avenir à ces bébés et soulager les familles touchées par ces drames évitables.