
Le Parquet de Bangui a officiellement annoncé l’arrestation d’Armel Ningatoloum Sayo, ce Vendredi 9 Mai 2025. Considéré comme une figure controversée de la scène politique et militaire centrafricaine. Son arrestation représente une avancée majeure dans la lutte contre l’impunité en Centrafrique.
Selon le communiqué officiel rendu public, Sayo, fondateur de la Coalition Militaire pour le Salut du Peuple et du Redressement (CMSPR), est mis en examen pour association de malfaiteurs, crimes de guerre, crimes contre l’humanité, rébellion et atteinte à la sûreté intérieure de l’État.
Armel Ningatoloum Sayo s’est fait connaître dès les années 2010 en tant que leader d’un groupe rebelle, avant de connaître une brève intégration dans le dispositif politique national. Il avait notamment occupé un poste ministériel dans le gouvernement de transition à partir de 2014, s’inscrivant alors dans une démarche de réconciliation nationale.
Toutefois, son retour à la lutte armée et ses actions ultérieures l’ont de nouveau placé au cœur de la tourmente politique. Ses prises de position et ses opérations militaires, en particulier l’attaque survenue à Kouki (Markounda) en février 2025, contre les forces de défense et des civils, ont provoqué une vive réaction des autorités centrafricaines.
Détails de l’arrestation et des accusations
Selon le communiqué, M. Sayo a été interpellé sur le territoire camerounais, puis remis aux autorités centrafricaines le 5 mai 2025. Le Parquet de Bangui précise que cette arrestation s’inscrit dans une vaste opération judiciaire visant à démanteler un réseau de personnes soupçonnées de vouloir renverser l’ordre constitutionnel.
Outre les accusations déjà mentionnées, l’enquête se poursuit afin d’identifier et d’interpeller d’autres complices liés à ce projet déstabilisateur.
Le Procureur de la République, Benoît Narcisse Foukpio, a insisté sur la nécessité de la mobilisation de tous les citoyens pour dénoncer toute implication dans cette tentative de manipulation de l’ordre public.
« Chaque information susceptible d’éclairer le réseau criminel sera déterminante pour préserver la stabilité de notre nation », a-t-il déclaré.
Le Parquet appelle également à une coopération renforcée entre les institutions nationales et internationales afin d’assurer le suivi de cette affaire d’une extrême gravité.
Cette affaire, qui réveille de vives inquiétudes quant à la paix et la sécurité en Centrafrique, pourrait marquer un tournant dans la lutte contre l’impunité et le terrorisme dans la région.