
De nouvelles données ont été confirmées suite à l’arrestation d’Armel Ningatoloum Sayo le 17 janvier dernier, à l’aéroport international de Douala, au Cameroun. Selon des sources contactées depuis le Cameroun, Sayo pourraient être poursuivis de crime de guerre, rébellion, atteinte à la sécurité de l’Etat et association de malfaiteurs
Né le 17 août 1979 à Bangui, République Centrafricaine ; Armel Ningatoloum Sayo est accusé de crimes de guerre avec une implication dans des massacres, déplacements forcés et violences sexuelles commis entre 2013 et 2014 dans la préfecture de la Lime Mpende, de rébellion armée, d’atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’État étant le leader du « Comité Militaire pour le Salut et le Redressement » (CMSPR), et responsable d’attaques contre des civils et les forces de défense dans la localité de Kouki, sous-préfecture de Markounda. Soupçonné par le régime de Faustin-Archange Touadéra de préparer un coup d’État avec des soutiens étrangers, Sayo se cachait chez ses beaux-parents à Douala au Cameroun avant de tenter de quitter le pays en avion, le 17 janvier 2025, avec un passeport français.
« Actions requises et coopération internationale »
Selon les documents émanant de l’Inspection de la Police Centrafricaine et du Parquet de Bangui confirment que Sayo était sous le coup d’un mandat de recherche international. Les autorités centrafricaines avaient alors demandé une coopération étroite pour, localiser sa position exacte, procéder à son arrestation, puis a son transfert à la justice centrafricaine pour enquête.
L’arrestation de Sayo à Douala a été donc rendue possible grâce à cette collaboration entre les autorités camerounaises et centrafricaines, comme le confirme des sources proche du gouvernement. Les autorités centrafricaines ont salué cette capture comme une avancée majeure dans la lutte contre l’impunité. Sayo, est actuellement détenu au Cameroun, en attente de son extradition vers Bangui, où il devra répondre de l’ensemble des accusations qui pesent contre lui.
Cette arrestation est perçue comme un tournant dans la quête de la justice pour les victimes de la crise centrafricaine. Les organisations de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont rappelé l’importance d’un procès équitable et transparent pour établir la responsabilité de Sayo et garantir justice aux victimes.
De nouvelles informations seront communiquées au fur et à mesure des avancées du dossier et de son extradition vers la République Centrafricaine.