
L’organisation African Parks, en partenariat avec le Gouvernement centrafricain, avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers, notamment l’Union européenne, a organisé ce 12 mai 2025 à l’Université de Bangui l’événement annuel consacré aux projets de conservation mis en œuvre dans l’Aire de Conservation de Chinko (ACC), dans le cadre de l’initiative NaturAfrica lancée en 2023.
Placé sous le thème : « Renforcer la connectivité écologique à l’est de la République centrafricaine, un corridor stratégique entre paysages de conservation pour la résilience des écosystèmes et des communautés » sous la présidence de son Excellence le Ministre chargé des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, qu’accompagnaient ses collègues, la Ministre des Affaires Etrangères et des Centrafricains de l’Etranger, le Ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, le Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural et la Ministre des Arts, de la Culture et du Tourisme, cet événement avait pour objectif de valoriser les efforts déployés à travers NaturAfrica pour faire de la conservation un moteur de résilience des écosystèmes et des communautés.
Un évènement qui visait notamment à mettre en lumière les engagements communs du gouvernement, d’African Parks et de ses partenaires pour faire de la conservation un levier de résilience écologique, sociale et économique. Il s’inscrit dans la continuité du programme ECOFAC 6, en soutenant une approche intégrée qui allie protection de la biodiversité, développement durable et implication active des communautés locales dans la gestion des ressources naturelles.
Le Recteur de l’Université de Bangui a ouvert les festivités avec son mot de Bienvenue à l’endroit des participants : « C’est ici le lieu pour nous d’exprimer, au nom de la communauté universitaire, notre profonde gratitude à l’endroit de Son Excellence Monsieur le Ministre des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche d’avoir porté son choix sur l’Université de Bangui pour abriter l’événement CHINKO 2025. Puisqu’il ne s’agira pas seulement de présenter les résultats mais également de susciter auprès des étudiants et enseignants chercheurs l’intérêt de la protection de la nature dans un contexte de changement climatique ».
Au cours de cette journée, ont été présentés les résultats majeurs du projet NaturAfrica à Chinko en matière de biodiversité, avec notamment des progrès notables dans la restauration des écosystèmes naturels et le suivi de la faune.
L’attention a également été portée sur le rôle central que jouent les communautés locales et la jeunesse dans la mise en œuvre et la pérennisation des actions menées sur le terrain.
La présentation du nouveau projet NaturAfrica Transhumance a permis d’exposer les objectifs poursuivis dans la restauration du paysage de Yata-Ngaya et le renforcement de la connectivité écologique entre les aires protégées du nord-est de la République centrafricaine, incluant Chinko, Yata-Ngaya et le Parc National André-Félix.
Le Directeur Général d’African Parks RCA, Jean-Baptiste Mamang-Kanga, a rappelé que les progrès observés aujourd’hui sont le fruit d’une action coordonnée entre les services de l’Etat, les communautés locales et les partenaires techniques et financiers.
Une collaboration qui dans un futur proche permettra d’étendre le champ d’action d’African Parks-RCA : « C’est l’Union européenne, notre partenaire historique qui nous permet de démarrer un nouveau projet ambitieux de trois ans, de restauration de la Réserve de Faune de la Yata-Ngaya et du Parc National André Félix, aires protégées oubliées, dans le cadre du programme NaturAfrica Transhumance dont le démarrage est imminent. »
Son excellence, l’Ambassadeur de l’Union Européenne est intervenu sur les actions menées en synergie avec le gouvernement et les différentes parties prenantes ainsi que les opportunités futures :
« La volonté politique du gouvernement centrafricain s’est matérialisée par la signature d’un accord de partenariat public-privé (PPP) qui garantit à APN un mandat conséquent sur la zone sous sa gestion. Ceci est la démonstration de l’intérêt particulier du pays envers la conservation qui, non seulement procure des services écosystémiques, mais peut devenir source de devises tout en contribuant à un rayonnement du pays sur la scène internationale. La RCA, faut-il le rappeler, possède d’énormes potentialités en termes d’écotourisme et de finance verte. » A-t-il déclaré.
Pour clôturer les interventions des hautes autorités, le Ministre chargé des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, a quant à lui exprimé sa satisfaction face aux avancées réalisées :
« Je suis ravi d’apprendre que le retour de la grande faune à Chinko fait le bonheur des jeunes de Bakouma et des autres localités. Dans un autre ordre, la génération de crédits carbone est un bon exemple d’innovation devenue une réalité. » Il a par ailleurs tenu à réaffirmer l’engagement du Gouvernement à soutenir les efforts de conservation dans l’est du pays « J’ai suivi avec intérêt les résultats, et je suis disposé à appuyer les dossiers importants précités de création du Parc National Chinko, ou encore de validation du Schéma directeur d’aménagement du territoire. »
Une belle journée de visibilité et d’échanges qui a permis de mettre en avant les actions d’AP-RCA et la vision longue terme. Ainsi, à travers le projet NaturAfrica, les parties prenantes réaffirment leur volonté commune de faire de la conservation un moteur de résilience environnementale et socio-économique, notamment via l’implication des communautés locales, la restauration des écosystèmes et la promotion d’une économie verte. Les résultats encourageants déjà obtenus, comme la hausse des populations animales, illustrent les progrès réalisés et renforcent les perspectives de développement durable pour la région.
Avec le service Com de Chinko