Trouver de l’eau potable surtout pendant cette période de la saison sèche dans une partie de la ville de Bangui, devient un parcours de combattant c’est le cas des habitants des 4e, 5e et une partie du 6e arrondissement. Ce manque d’eau représente un danger sanitaire, ils appel à une réponse rapide.
Au quartier Nguito 1, 2 et 3, et a Kaimba dans le 4e arrondissement de Bangui, le constat est le même. L’eau est devenue un luxe ; car pour en avoir il faut sortir tôt le matin et parcourir plusieurs kilomètres. En cette matinée du mercredi 4 décembre 2024, il est 6 h du matin et nous sommes devant un forage. Ici, des bidons sont longés le long des bâtiments des deux côtés parfois jonchant même le sol faisant une queue dont il est difficile de connaitre la fin.
Dans la foulée, nous apercevons Claudia, une trentaine ménagère, vêtue d´un pagne attache au niveau de sa genou et un démanché de couleur noir avec des bidons et bassines entassés les uns sur les autres se dit agacer de cette situation : « Vraiment, nous ne savons plus quoi dire de ce problème du manque d´eau dans notre quartier. Nous n’avons que deux forages ou l’autre est en panne. L’autre que nous utilisons, c’est privé et comme la situation est devenue grave, cette famille nous permet d’utiliser pour nos besoins. Mais c’est règlementé. Certaines personnes, n’arrivent parfois pas à en avoir car dès 21 h, le forage est fermé ».
Une assertion confirmée par Diana une étudiante qui habite le même quartier selon elle, les autorités du pays, ne prennent pas au sérieux cette plainte de la population de Nguitto : « C’est depuis plusieurs années que cette situation dure dans cette partie de Bangui et de surcroit en pleine capitale, nous nous plaignons chaque fois et rien ne change. Voyez de vous-même comment les gens souffrent ici pour ne ce reste qu’avoir un bidon d’eau et la situation devient encore plus difficile pendant cette saison sèche. Nous avons comme impression que nos cris ne sont pas entendu ».
Nous quittons le quartier Nguitto 3 pour le quartier Kaya dans le 5e arrondissement de Bangui. Ici, le son de cloche résonne de la même manière. Ici, les autorités affirment qu´il y a des forages mais insuffisants pour la population. En tout cas c’est ce qu’affirmé Mme Ndjapou Helene, cheffe de quartier Kaya selon elle avec une population estimée à environ 7000 habitants, mais ne dispose que d´un seul forage. Une situation qui ne favorise pas l´accès facile à l´eau potable dans sa localité.
Pendant ce temps dans le 6e arrondissement de Bangui, la situation diffère d’un point à l’autre. Si vers le sud du quartier il y a des points d’eau ainsi que des puits ; au nord un secteur menacé par l´inondation, la population peine à avoir l´eau potable à leurs trousses. Ce qui affecte négativement le quotidien des habitants des quartiers comme Gbanikola, Maya et M’Poko souffrent. Car les effets dévastateurs laissés par les fréquentes inondations dans la localité, ont détruits les points d’eau qui sont disponible dans la localité. Il convient de souligner, que la Banque Mondiale avait signé en 2022, un accord de construction de plus 6000 forages dans la ville de Bangui et ses environs. Mais depuis lors l’exécution des travaux reste un mythe difficile à comprendre.