Alors que la fin des travaux de la réhabilitation de l’axe Petevo – Bimbo était annoncée pour la fin de cette année, depuis quelques temps circuler sur cet axe devient difficile car la route est de plus encore dégradée qu’avant. Un fait dénoncé par les usagers qui se demandent à quand la fin des travaux.
Le tronçon Petevo – Bimbo, figure parmi le projet de réhabilitation des 75 kilomètres des axes dans la ville de Bangui initié par le gouvernement Centrafricain et exécuté par des entreprises locales. Pour ce lot, la société SAGI est chargée de son exécution. Mais depuis quelques temps, alors que le dégagement de la route a été réalisé, les travaux sont aux arrêts ce qui rend difficile la circulation sur la route.
Si certains mettent en place des stratégies pour rester propre dans leurs lieux de service, d’autre par contre, s’inquiètent des maladies liées à la poussière. C’est le cas d’Ismaël, un conducteur de moto taxi : « Nous qui empruntons cette route régulièrement, on ne cesse de s’interroger sur les conséquences de la poussière que nous inhalons sur notre santé. Souvent quand je finis de travailler la nuit, j’ai du mal à bien respirer voire même pour fermer l’œil, il faut qu’on nous trouve une solution à ce problème ».
La poussière est fréquemment soulevée par le passage des engins, les trous sont visibles le long du tronçon, et la circulation est rendue difficile. Pour emprunter cette voie il faut se munir d’un vêtement de rechange, c’est ce que laisse entendre Josué, un habitant de Bimbo : « Notre stratégie ici pour éviter de se salir, c’est d’avoir des vêtements de rechange. Une fois arrivé au bureau, on remet un nouveau vêtement avant de démarrer nos taches. Quand on emprunte la route le matin, il y a de la poussière partout, et même pour arroser c’est difficile ».
Selon un haut cadre à l’Office National du Matériel (ONM) sous couvert de l’anonymat, il y a un plan qui a été mis en place pour la réalisation des travaux de réhabilitation des routes dans la ville de Bangui. Mais face à la tension de trésorerie que le pays connait depuis quelques années, le financement des travaux pose un sérieux problème.
De la voix officielle de l’ONM, l’arrêt de ces travaux, peut se justifier par les récentes pluies mettant à mal l’exécution de la réhabilitation et avait annoncé sa reprise pour début novembre passé. Depuis lors c’est le silence du côté du gouvernement qui se réserve de tout commentaire sur ces travaux.
