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Afrique en plus s’est entretenue avec DR STEPHANE YOUFEINA de l’UNIVERSITE CATHOLIQUE D’AFRIQUE CENTRALE DE YAOUNDE AU CAMEROUN, DOCTEUR EN DROIT INTERNATIONAL PUBLIC, CHERCHEUR A L’UNIVERSITE DE BANGUI EN RCA sur la publication de deux de ses ouvrages.

Afrique en plus : Vous venez d’annoncer publiquement la sortie de deux ouvrages portés sur les thématiques de l’accès à la justice en Centrafrique, que pouvez-vous dire sur les motivations ayant conduit à ses œuvres scientifiques ?

DR STEPHANE YOUFEINA : Pour moi personnellement, c’est l’aboutissement d’un travail de recherche scientifique de longue date. Etant Docteur en droit, j’ai focalisé mes recherches sur une étude théorique basée sur des concepts bien connus des juristes tels que droits de l’homme- protection-victime-réparation-accès à la justice. Différents concepts et tant d’autres en prenant pour un cas-type « la République Centrafricaine ». Je suis parti des généralités de ces concepts vers leur particularité. Alors pour répondre à votre question, mes motivations à la base sont fondées sur plusieurs raisons liées principalement à la protection des droits de l’homme en général et, en particulier, au droit à la réparation des victimes de leur violation.

A en + : L’annonce de la publication de vos ouvrages intervient au moment où se tient actuellement la session criminelle, pensez-vous que le gouvernement centrafricain ne fait pas assez pour que le droit des victimes à la justice et à la réparation soit entendu ?

DR STEPHANE YOUFEINA : Il faut dire que la RCA connaît l’une des pires tragédies humanitaires mondiales de ce début du millénaire. Elle est un pays de calamités, de guerre, d’anarchie et de violations sans cesse des droits de l’homme. Mais elle est un vaste laboratoire de développement où se rencontrent de nombreux problèmes dont il faut chercher de solutions pour chacun. Je salue les efforts déployés par le Gouvernement dans la tenue régulière des sessions criminelles en RCA. Je suis conscient que beaucoup restent à faire. Le secteur de la justice a besoin d’un réel renforcement pour mieux accomplir ses missions dont l’une reste la lutte contre l’impunité. Vous conviendrez avec moi qu’il y a des problèmes majeurs qui pèsent sur le secteur de la justice en RCA. L’analyse de ces problèmes m’a permis de mettre en épreuve deux segments de problèmes liés respectivement à la mauvaise politique et au mauvais fonctionnement du système judiciaire qui empêchent le secteur de la justice de réussir dans la mise en œuvre effective de sa politique sectorielle.

A en + : Comment peut-on se procurer ces deux documents mais surtout comment comptez-vous les vulgariser auprès du grand public ?

DR STEPHANE YOUFEINA : Les deux livres sont mis en vente depuis une semaine sur Amazon pour ceux qui veulent commander directement. L’exemplaire se vend actuellement à 85 Euros, je sais que le prix est élevé et peut décourager beaucoup des personnes qui veulent bien en procurer. C’est pourquoi je suis en train d’échanger avec les maisons d’éditions pour obtenir des prix promotionnels. De mon côté, je vais organiser la présentation officielle des deux livres d’ici la fin de ce mois et j’aurai la livraison des premières commandes d’ici quelques semaines. Je mettrai quelques exemplaires dans quelques bibliothèques notamment celle de l’Université de Bangui, du CCU, de l’Alliance Française et du Centre Centrafricain de Recherche et d’Analyse Géopolitique CCRAG pour le public universitaire.

A en + : Pour finir, pouvez-vous faire un bref résumé des publications scientifiques que vous avez déjà signées ?

DR STEPHANE YOUFEINA : Le premier livre qui s’intitule le calvaire des victimes devant les juridictions centrafricaines compte 195pages et comporte deux grandes parties. La première partie traite des difficultés d’accès la justice des enfants victimes des conflits armés internes en RCA et la deuxième partie l’accès difficultueux à la réparation des enfants victimes de conflits armés en république centrafricaine.

Le deuxième livre comporte quant à lui 172 pages. Il est une modeste contribution aux difficultés énumérées dans le premier livre et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle je l’ai intitulé : le renforcement des mécanismes de prise en charge des victimes de conflits armes en RCA.

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