Les violences faites aux femmes et des jeunes filles constituent l’une des violations des Droits de l’Homme les plus répandues dans le monde et aussi en Centrafrique. Ce, malgré des initiatives mises en place pour permettre de limiter freiner ce fléau. Si la campagne de cette année a été lancée dans la ville de Damara parle Chef de l’Etat centrafricain, les activités se poursuivent encore dans plusieurs localités du pays.
Célébré du 25 novembre au 10 décembre de chaque année à travers le monde, les 16 jours d’activismes sont l’occasion pour les organisations féminines de dénoncer les violences faites aux femmes et aux jeunes filles. La République centrafricaine étant un pays post-conflit continue d’enregistrer plusieurs victimes qui attendent une assistance afin de recouvrir leur dignité. Lors du lancement officiel des activités à Damara, à 75 kilomètres de la capitale, le Président Faustin Archange Touadera, a souligné l’importance de l’implication de tous les acteurs dans la lutte contre ce phénomène.
Les violations faites à l’égard des femmes et des jeunes filles qui peuvent être physiques, morales, psychologiques, économiques représentent un réel frein au retour de la paix et de la cohésion sociale en Centrafrique. Depuis les dernières crises militaro politiques que la RCA a connues, plusieurs victimes sont abandonnées à leur sort ; un état de fait qui a des conséquences dévastatrices pour leur bien-être social et causent des traumatismes important dans leurs quotidiens.
« Cette journée nous interpelle à comprendre la valeur de poursuivre les actions pour le respect des droits fondamentaux de tout le monde et de vivre à l’abri de la violence » avait lancé, du haut des tribunes, le Président Touadera.
Pour cette année, le thème retenu est, je cite : la lutte contre les violences électorales à l’endroit des femmes en Centrafrique. Fin de citation. Sur le choix de ce thème, le président de la République Centrafricaine exhorte tout le monde au respecter des droits des femmes et de cesser toutes formes de violences faites aux femmes et filles durant cette période cruciale pour la sauvegarde des acquis démocratiques.
Même si le président de la République condamne les violences faites aux femmes et filles cela demeure encore un défi à relever en Centrafrique. Mais des initiatives sont en cours de développement pour atteindre les objectifs d’une politique inclusive et plus équitable dans la lutte contre le phénomène, comme le souligne la ministre du genre, de la promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfance Marthe Augustine Kirimat dans son discours : « Alors que des dispositifs judiciaires sur la protection de la femme ont été développés et plusieurs articles annoncent des sanctions tant sur le fond que sur la forme à l’endroit des bourreaux, cependant, l’application de ces dispositions reste encore un défi majeur pour les autorités judiciaires du pays. A cet effet, nous encourageons les responsables en charge de la justice de rendre possible l’atteinte de ces objectifs ; tous ensemble, disons non à ce phénomène ».
Selon les Nations-Unies, dans un récent rapport publié sur la situation des violations des droits des femmes en Centrafrique, deux femmes sur quatre continue de subir des cas de violences chaque minute. Selon la même source, durant le deuxième trimestre de l’année en cours plus de 6.000 cas ont été enregistrés parmi lesquels 32% sont des cas de viols et 28% sont des violences physiques.