Alors que la République centrafricaine célébrait le 1er Décembre dernier le 66e anniversaire de proclamation de la République, le journal « Afrique en plus » a tenu son micro à un chroniqueur sportif ; le temps pour lui de faire le passage en revue du sport national. Christian Ndotah était au micro de Reine Kaibo, suivons…
Afrique en plus : Alors que la République Centrafricaine s’apprête à célébrer son 66e anniversaire, vous en tant que chroniqueur sportif, quel bilan faites-vous du sport national de façon général ?
Christian Aimé Ndotah (CAN) : Il me sera fastidieux d’établir un bilan global depuis 1958. Mais je peux noter que la RCA, hormis le basketball qui lui a rapporté deux titres continentaux en 1974 et 1987, n’est pas un pays qui a brillé au niveau continental et mondial lors de compétition majeurs tels que les championnats d’Afrique ou du monde. Notre pays n’a pas connu de grands champions sportifs ayant remporté des médailles ou autres distinctions de renommées. Michael Glen Conjungo a été un bref champion d’Afrique au lancé de disque en 1995 mais c’était une compétition moyenne. Récemment en 2023-2024, la judoka Nadia Guimendego, a été vice-championne aux jeux Africains.
A + : Actualité oblige, les fauves ont été éliminés de la course à la CAN 2025. Quelles sont les reformes qui doivent être faits pour faciliter une première qualification de notre équipe à cette messe continentale de football ?
CAN : Cette élimination était prévisible. Nos dirigeants, notamment la fédération et le Ministère, n’ont pas une vision claire et une bonne organisation du football. Il y’a beaucoup de tâtonnement. Pourtant, il existe des hommes capables qui peuvent gérer le football Centrafricain. C’était à cause de la désorganisation que nous avons raté le match du 17 juin à Douala. A cela, s’ajoute la question des infrastructures notamment le stade 20000 places.
A + : Alors que sous les régimes Bokassa et Kolingba, on assistait aux années de gloire du basketball Centrafricain, depuis une décennie, tout semble être en recule. Comment justifiez-vous ce recule ?
CAN : Il s’agit d’un problème d’organisation et de planification. Qui dit planification, dit volonté politique et financement. Les titres en basket de 74 et 87 sont les résultats de la volonté politique des dirigeants de cette époque. Il y’avait une bonne organisation du basketball avec des compétences avérées. Depuis lors, le basket est en chute libre à cause de l’absence d’une vision claire des dirigeants.
A + : Votre souhait majeur en faveur de notre sport pour cette célébration du 66e anniversaire proclamation de la République.
CAN : Mon souhait est celui de tous les Centrafricains. Il faut l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. Les ressources humaines et financières existent, il faut maintenant s’organiser en conséquence.