
À l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, placée cette année sous le thème « La peine de mort n’est pas une solution à la sécurité », l’Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture et de la Peine de Mort en Centrafrique (ACAT-RCA) a publié une déclaration réaffirmant son attachement à la défense du droit à la vie et son appel à une abolition irréversible de la peine capitale en République centrafricaine.
Dans son communiqué signé par son secrétaire général, Hyacinthe Longba Yaondo, l’ACAT-RCA salue les progrès accomplis par la République centrafricaine, notamment l’adoption en mai 2022 de la loi abolissant la peine de mort, faisant du pays le 24ᵉ État africain à franchir cette étape historique. L’organisation rappelle que la dernière exécution en RCA remonte à 1981, marquant déjà plus de quatre décennies sans application de la peine capitale.
Cependant, l’ACAT-RCA déplore que la RCA n’ait pas encore ratifié le Deuxième Protocole facultatif se rapportant au Pacte international relatif aux droits civils et politiques (OP2-PIDCP), instrument des Nations unies garantissant l’abolition définitive de la peine de mort.
Elle invite les autorités nationales à franchir ce pas décisif afin de consolider les engagements du pays en matière de droits humains.
S’appuyant sur le thème mondial de 2025, « La peine de mort n’est pas une solution à la sécurité », l’organisation souligne que la peine capitale n’apporte pas de réponse efficace à l’insécurité, mais constitue au contraire une atteinte irréversible à la dignité humaine.
L’ACAT-RCA appelle par ailleurs le pouvoir judiciaire, la société civile, les leaders religieux et les organisations de défense des droits humains à unir leurs efforts pour sensibiliser la population et empêcher tout retour à la peine capitale.
L’organisation réaffirme son engagement à garantir que le caractère universel et inaliénable de la vie humaine soit pleinement respecté et protégé en République centrafricaine.
