
La lecture est une porte ouverte vers la connaissance, l’imagination et l’émancipation intellectuelle. Pourtant, en Centrafrique, l’accès aux livres reste un défi majeur. À l’occasion de la Journée internationale de la promotion de la lecture chez les jeunes enfants, il est essentiel de rappeler que la lecture est bien plus qu’un simple passe-temps : c’est un outil puissant de développement personnel et collectif.
Il existe une citation, souvent attribuée à tort ou à raison à divers penseurs, qui dit : « Si tu veux cacher un secret à un Africain, mets-le dans un livre. » Une phrase qui choque, mais qui interpelle. Loin d’être une fatalité, elle doit être un appel à l’action. La lecture ne doit pas être perçue comme une corvée, mais comme une richesse à cultiver dès le plus jeune âge.
Dans mon enfance à Bangui, j’avais un abonnement à l’Alliance Française et à la maison des jeunes de Fatima. Ces espaces de lecture m’ont offert des voyages infinis à travers les mots et les idées. Mais aujourd’hui, combien d’enfants centrafricains ont accès à de telles opportunités ? Combien de bibliothèques sont ouvertes pour les jeunes ? Pour les adultes ? La vérité est que ces espaces sont rares et peu accessibles, ce qui freine l’éveil intellectuel de toute une génération.
Un défi face aux écrans et aux réseaux sociaux
Avec la montée en puissance des réseaux sociaux et des jeux vidéo, l’attention des jeunes est de plus en plus happée par des contenus instantanés et souvent superficiels. La lecture demande de la patience, de l’effort et de la concentration – des qualités qui s’effacent progressivement face à la culture du “scrolling” et du “zapping”. Pourtant, un enfant qui lit développe sa capacité de réflexion, son imagination et son esprit critique. Il apprend à structurer sa pensée et à comprendre le monde qui l’entoure.
Or, combien de jeunes aujourd’hui prennent encore le temps de lire un texte en entier, même sur les réseaux sociaux ? Beaucoup se contentent des images et des titres, sans chercher à approfondir. Cette perte d’intérêt pour la lecture impacte directement la qualité de l’éducation et la capacité des citoyens à analyser l’information, un enjeu fondamental à l’ère des fake news.
Un autre défi crucial est la reconnaissance des auteurs centrafricains. L’écriture est un art, mais aussi un moyen de transmission de la culture, de l’histoire et des valeurs. Pourtant, nos écrivains peinent à être publiés et diffusés. La lecture ne peut se développer sans une littérature locale forte, reflétant notre identité et nos réalités.
De plus, l’accès aux livres reste limité, notamment en raison de leur coût élevé. Écrire un livre coûte cher, l’imprimer encore plus. Pourtant, des initiatives existent, comme les collectes de livres pour les enfants ou les projets de création d’espaces de lecture. Ces efforts doivent être renforcés et soutenus par les autorités, les institutions éducatives et les citoyens eux-mêmes.
La lecture est un investissement à long terme avec des rendements considérables. C’est à nous, en tant que parents, éducateurs, écrivains, et citoyens engagés, de montrer l’exemple et de donner aux jeunes le goût de la lecture. Nous devons : Encourager la création et l’accès aux bibliothèques municipales, scolaires et communautaires, promouvoir la lecture dès le plus jeune âge, avec des livres adaptés et accessibles, Sensibiliser à l’importance de lire au-delà des réseaux sociaux, pour comprendre et non juste réagir, soutenir nos écrivains et rendre les œuvres centrafricaines plus visibles.
Car un enfant qui lit est un adulte qui pense. Et une nation qui lit est une nation qui grandit.
Par Sainte Heureuse. Naomie Bengue Banguitoumba
Allias : 𝑫𝒂𝒎𝒆 𝑫𝒖 𝑷𝒓𝒐𝒑𝒓𝒊𝒐 𝒍’é𝒕𝒐𝒊𝒍𝒆 𝑫𝒖 𝑫𝒓𝒂𝒑𝒆𝒂𝒖
𝑳𝒂 𝑫𝒂𝒎𝒆 𝑵𝒆𝒖𝒕𝒓𝒆, 𝒍𝒂 𝑱𝒖𝒓𝒊𝒔𝒕𝒆, 𝒑𝒐𝒍𝒊𝒕𝒐𝒍𝒐𝒈𝒖𝒆, 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒊𝒄𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒆𝒕 é𝒄𝒓𝒊𝒗𝒂𝒊𝒏𝒆, 𝒄𝒐𝒏𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒊è𝒓e
« Comme un papillon de bonheur » : Quand la poésie se fait écho de l’âme et du patriotisme
Dans un monde où les mots se perdent parfois dans le tumulte du quotidien, l’écrivain centrafricain Ledoux Brice SARAMALET-AKAMA redonne à la poésie toute sa force et son éclat avec son recueil « Comme un papillon de bonheur ». Ce livre, véritable ode aux sentiments et à la patrie, invite le lecteur à une immersion profonde dans un univers où l’amour, l’espoir et le patriotisme s’entrelacent harmonieusement.
Dès les premières pages, l’auteur dévoile un style authentique et sans artifices. À travers ses vers, il exprime ses pensées et ses émotions sans retenue, portant un regard introspectif sur son parcours personnel tout en touchant à l’universalité des sentiments humains. Qu’il s’agisse d’amour, de résilience ou d’admiration pour son pays, chaque poème se veut un écho vibrant de son âme.
Avec une plume fluide et imagée, Ledoux Brice SARAMALET-AKAMA offre aux lecteurs un voyage entre l’intime et le collectif, entre la célébration des émotions et l’hommage à la République centrafricaine.
En plus d’explorer les profondeurs de l’âme humaine, « Comme un papillon de bonheur » met en lumière les beautés et les richesses de la Centrafrique. À travers ses vers, l’auteur salue la diversité culturelle, la nature luxuriante et la résilience d’un peuple qui, malgré les épreuves, conserve sa dignité et sa fierté.
Dans un contexte où l’identité nationale et l’attachement aux racines sont plus que jamais essentiels, ce recueil apparaît comme un rappel poignant de la valeur du pays et de son patrimoine.
Avec ses 87 pages publiées aux éditions ‘’Independently published’’, ce recueil de poèmes est un condensé d’émotions et de réflexions qui saura toucher un large public, des amoureux de la poésie aux lecteurs en quête de messages d’espoir et de résilience.
Son format léger et sa langue accessible permettent à chacun d’en apprécier pleinement la richesse et la profondeur. Chaque poème est une invitation à la contemplation, à la réflexion et à l’éveil des consciences.
Qui est Ledoux Brice SARAMALET-AKAMA ?
Né à Grimari, dans la Ouaka, Ledoux Brice SARAMALET-AKAMA est un auteur passionné par l’écriture et le journalisme. Après une licence en littérature africaine obtenue à l’Université de Bangui et une maîtrise en journalisme à l’École publique du journalisme de Tours en France, il s’est imposé comme une voix prometteuse de la littérature centrafricaine.
En parallèle de son activité d’écrivain, il évolue dans le domaine des médias en tant que journaliste et communicant. Il a déjà signé deux ouvrages, dont un essai sur le journalisme centrafricain et un recueil collectif de poèmes célébrant les merveilles de son pays.
« Comme un papillon de bonheur » n’est pas qu’un simple recueil de poèmes. C’est une porte ouverte sur les émotions profondes d’un auteur qui, à travers ses mots, cherche à apaiser, à inspirer et à célébrer la beauté de l’existence.
Avec cette nouvelle publication, Ledoux Brice SARAMALET-AKAMA confirme son talent et sa sensibilité artistique, faisant de la poésie un véritable instrument de dialogue entre l’individu et le monde qui l’entoure.
Un livre à mettre entre toutes les mains, pour redécouvrir le pouvoir des mots et la force du sentiment patriotique.