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Dans un contexte de refondation nationale et de priorisation des besoins essentiels, le Capitaine Ibrahim Traoré, Président de la transition au Burkina Faso, aurait récemment décliné une proposition de l’Arabie saoudite visant à financer la construction de 200 mosquées dans le pays.

Selon des sources non officielles, le chef de l’État aurait suggéré que ces fonds soient plutôt investis dans des secteurs stratégiques tels que l’éducation, la santé et l’emploi. Un engagement clair pour le développement du pays

Depuis son accession au pouvoir en septembre 2022, le Capitaine Ibrahim Traoré a placé le développement socio-économique du Burkina Faso au cœur de son action gouvernementale. Dans un pays confronté à des défis multiples, notamment sécuritaires et humanitaires, le chef de l’État insiste sur la nécessité d’investir dans des infrastructures essentielles plutôt que dans des projets religieux.

En janvier 2025, son administration a lancé un ambitieux projet de construction de 55 centres médicaux communaux et 5 blocs de réanimation à travers le pays. Cette initiative, inscrite dans l’Initiative présidentielle pour la santé (IPS), vise à renforcer l’accès aux soins médicaux pour des millions de Burkinabè.

Dans le domaine de l’agriculture, un secteur clé pour l’autosuffisance alimentaire, 13 milliards de FCFA ont été alloués en mars 2025 pour l’acquisition de matériels agricoles. Ces équipements, destinés à améliorer la gestion des terres et des infrastructures hydro-agricoles, marquent une volonté forte d’assurer la sécurité alimentaire de la population.

Par ailleurs, en novembre 2024, le Président Traoré avait déjà ordonné la rationalisation des dépenses gouvernementales pour rediriger les fonds vers des secteurs prioritaires comme l’accès à l’eau potable et l’industrialisation locale.

Un positionnement stratégique dans les relations internationales

Le Burkina Faso entretient des relations diplomatiques historiques avec l’Arabie saoudite. En septembre 2023, le Président Traoré avait reçu Ahmad Bin Abdulaziz Kattan, conseiller spécial du Roi Salman, porteur d’une invitation officielle aux sommets afro-saoudien et arabo-africain. Cette rencontre avait pour but de renforcer la coopération bilatérale, notamment dans les domaines de l’économie et de la sécurité.

Cependant, l’orientation politique de la transition burkinabè semble être axée sur l’indépendance économique et le refus d’une dépendance excessive aux financements étrangers, particulièrement lorsqu’ils ne correspondent pas aux priorités du gouvernement.

Alors que l’information sur le refus de l’offre saoudienne n’a pas encore été confirmée par des sources officielles, de nombreux Burkinabè expriment leur soutien à la politique du Président Traoré. Sur les réseaux sociaux, plusieurs citoyens estiment que la priorité doit être donnée aux infrastructures sanitaires, à l’éducation et à la lutte contre la pauvreté, plutôt qu’à la construction de lieux de culte.

D’autres observateurs soulignent toutefois l’importance du financement saoudien pour certains projets de développement au Burkina Faso, notamment dans le secteur de l’éducation religieuse et de la coopération économique.

Vers un modèle de développement souverain ?

En privilégiant des investissements ciblés sur les besoins fondamentaux, le Capitaine Ibrahim Traoré marque une volonté de renforcer la souveraineté économique et sociale du Burkina Faso. Son approche pragmatique met l’accent sur les infrastructures essentielles et la valorisation des ressources locales pour assurer un développement durable.

Si cette politique se poursuit, elle pourrait redéfinir les relations entre le Burkina Faso et ses partenaires internationaux, en mettant en avant des collaborations basées sur l’intérêt national avant tout.

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