0 3 minutes 1 mois

Le nouvel ambassadeur de Belgique en République centrafricaine a présenté ce lundi 17 mars 25 ses lettres de créance au président Faustin-Archange Touadéra. Cet événement diplomatique intervient dans un contexte marqué par des spéculations sur un éventuel accord entre la RCA et la Belgique concernant la libération de Martin Figueira, détenu à Bangui pour des accusations de financement de groupes armés.

Arrêté dans la région du Haut-Mbomou, Martin Figueira, un ressortissant belgo-portugais, est accusé d’avoir financé des groupes armés en Centrafrique. Il est incarcéré depuis plusieurs mois au Camp de Roux, un centre de détention de haute sécurité à Bangui.

Selon des sources proches du dossier, la récente visite du président Touadéra à Bruxelles, où il a rencontré le Premier ministre belge, aurait permis d’aborder plusieurs sujets, notamment le renforcement des relations bilatérales entre les deux nations. Toutefois, des rumeurs persistantes font état d’une possible négociation en vue de la libération de Figueira, ce que Bangui dément fermement.

Le gouvernement exclut toute impunité

Interrogé sur cette question, le ministre centrafricain de la Communication et porte-parole du gouvernement, Maxime Balalou, a tenu à rappeler la fermeté des autorités : « Aucun crime commis sur le territoire national ne peut rester impuni. Quand quelqu’un commet des actes délictueux, il doit être puni conformément aux lois en vigueur », a-t-il déclaré.

Il a également réaffirmé l’indépendance de la RCA dans ses décisions judiciaires et diplomatiques, tout en soulignant que le pays poursuivait une politique de diversification de ses partenariats internationaux, sans subir d’influence extérieure.

L’affaire Martin Figueira illustre la complexité des relations entre la RCA et ses partenaires internationaux. Alors que Bangui insiste sur le respect de sa souveraineté et de sa justice, la Belgique suit de près l’évolution du dossier, notamment sous la pression de la famille et des organisations de défense des droits humains qui plaident pour un procès équitable.

Le maintien en détention de Martin Figueira pourrait ainsi devenir un enjeu important des discussions diplomatiques entre la RCA et ses partenaires occidentaux dans les mois à venir.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *