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La ville d’Alindao, située dans la préfecture de la Basse-Kotto, traverse une période d’insécurité alarmante. Depuis plusieurs semaines, des attaques meurtrières attribuées aux rebelles de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) se multiplient, plongeant les habitants dans la peur et le désarroi.

Selon des sources locales, près d’une dizaine de civils ont été assassinés entre le 30 janvier et le 7 février dans les villages de Goro et Odjio, situés à une trentaine de kilomètres d’Alindao. Parmi les victimes figurent quatre jeunes hommes abattus à Odjio et un commerçant tué dans une zone minière proche d’Alindao. Les transporteurs desservant la région ne sont pas épargnés, subissant régulièrement des attaques et des pillages.

« Les autorités locales tirent la sonnette d’alarme »

Face à cette recrudescence de la violence, le maire d’Alindao, Guy Mathurin Mbozou, appelle à un renforcement urgent des forces de défense et de sécurité dans la région. Malgré la présence des Forces Armées Centrafricaines (FACA), les exactions des rebelles se poursuivent, mettant en péril la stabilité locale : « Il est impératif d’augmenter l’effectif des FACA et de renforcer leur capacité d’intervention. La situation est critique, et nous ne pouvons pas laisser la population à la merci des bandits armés », a déclaré le maire.

Face à cette insécurité, de nombreux habitants demandent le déploiement des instructeurs russes en renfort des FACA. Selon eux, cette présence étrangère pourrait contribuer à neutraliser les groupes armés et à restaurer un climat de sécurité : « Nous vivons dans la peur constante. Chaque jour, nous craignons pour nos vies et celles de nos proches. Seul un appui militaire conséquent pourra nous sortir de cette situation », témoigne un habitant d’Alindao.

« Un conflit aux enjeux multiples »

La situation sécuritaire en Centrafrique reste fragile, avec des groupes rebelles qui refusent de déposer les armes, perpétuant ainsi un cycle de violences et d’instabilité. Derrière ces attaques, se cachent des enjeux économiques et stratégiques, les rebelles exploitant souvent les ressources locales pour financer leurs activités.

Alors que le gouvernement centrafricain cherche des solutions pour pacifier la région, la population d’Alindao attend des mesures concrètes et efficaces pour mettre fin à ce calvaire.

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