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Face à l’escalade des violences dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) a lancé un appel urgent à la mobilisation en faveur de la paix. Dans un communiqué de presse daté du 28 janvier, le Président en exercice de l’organisation, Son Excellence Obiang Nguema Mbasogo, s’est dit profondément préoccupé par la situation sécuritaire et humanitaire qui se détériore, notamment dans la province du Nord-Kivu.

Ces dernières semaines, les combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et le groupe armé M23 se sont intensifiés autour de la ville de Goma, provoquant des déplacements massifs de populations. Selon les organisations humanitaires, des milliers de civils ont été contraints de fuir les affrontements, cherchant refuge dans des camps déjà surpeuplés. Des bombardements ont touché des zones habitées, aggravant encore la crise.

Face à cette situation, la CEEAC a condamné avec fermeté l’offensive du M23, qualifiant sa présence dans l’Est du Congo de « menace directe pour les civils ». Le Président en exercice de l’organisation a exigé un arrêt immédiat des hostilités et le retrait des territoires occupés par les rebelles.

« Un appel contre toute ingérence extérieure »

Dans son communiqué, la CEEAC a également mis en garde contre toute intervention étrangère susceptible d’aggraver la crise : « Il est impératif que tous les acteurs régionaux et internationaux cessent tout soutien aux groupes armés et privilégient les voies diplomatiques pour un retour à la paix », a souligné Obiang Nguema Mbasogo.

Cette déclaration intervient alors que des tensions persistent entre la RDC et certains pays voisins, accusés de soutenir indirectement les groupes armés. Kinshasa a récemment dénoncé l’implication du Rwanda dans le conflit, une accusation que Kigali rejette.

Réaffirmant l’engagement de la CEEAC en faveur de l’intégrité territoriale de la RDC, son Président a plaidé pour une relance immédiate des processus diplomatiques de Luanda et de Nairobi : « La solution militaire ne peut être une issue durable. Seul un dialogue sincère et inclusif permettra d’aboutir à un cessez-le-feu et à une paix négociée », a-t-il déclaré.

Dans ce contexte, l’organisation régionale a exhorté les parties prenantes à reprendre les discussions sous l’égide de l’Union africaine et des Nations unies. Par ailleurs, la CEEAC a appelé à une mobilisation de l’aide humanitaire pour répondre aux besoins des populations déplacées et affectées par le conflit.

Alors que la situation sur le terrain reste critique, cet appel à la paix marque une nouvelle tentative diplomatique pour mettre fin à un conflit qui déstabilise toute la région des Grands Lacs. Reste à savoir si les belligérants et leurs soutiens répondront favorablement à cet appel.

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