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Le pouvoir de Bangui semble ériger la justice centrafricaine en véritable instrument politique dans le cadre d’une croisade contre l’honorable Dominique Yandocka, député de la première circonscription du 4ème arrondissement de Bangui.

Dans un contexte où son nom résonne comme une menace pour la carrière politique de certains, il apparaît que chaque occasion est saisie pour le combattre.

Le refus de lui délivrer une autorisation de sortie et d’absence après un an de détention arbitraire soldé par un jugement théâtral témoigne d’une stratégie délibérée pour affaiblir politiquement voire atteindre physiquement l’honorable Dominique Yandocka, et enfin le rendre inéligible à toutes les élections.

Après sa sortie de prison suite à un procès qualifié de « honte » par les observateurs les plus lucides et décrié par la quasi-totalité du corps judiciaire, l’honorable Dominique Yandocka, qui jusqu’à preuve du contraire demeure le député de la nation, a introduit une demande d’autorisation d’absence et de sortie auprès du Président de l’Assemblée Nationale, Simplice Mathieu Sarandji, comme le recommande le règlement intérieur en guise de justification en cas d’éventuelle convocation d’une session extraordinaire ou des travaux en commission ;

Malheureusement l’honorable Dominique Yandocka va se butter à un refus catégorique de la part de celui qui tient les rênes du temple de la démocratie qu’est l’Assemblée Nationale.

A en croire ce dernier, son refus de délivrer l’autorisation d’absence à l’honorable Dominique Yandocka est motivé par les précieux conseils du ministre d’État, Garde des sceaux Arnaud Djoubaye Abazene qui ne souhaite pas de voir Yandocka bénéficier de cette autorisation pour aller se faire soigner.

Le comble est que, le conseiller juridique du PAN, un certain Côme Hassan ancien Substitut du Procureur, dans un avis adressé à son patron, laisse entendre que l’honorable Yandocka a perdu sa qualité de député et, donc ne peut plus bénéficier d’une autorisation de sortie et ni de siéger à l’Assemblée nationale. Diantre !

L’on voit clairement que l’on se trouve devant une bêtise humaine de la part de celui qui est sensé conseiller le PAN et, de surcroît un magistrat de formation.

La question que l’on se pose est de savoir, à quel moment l’honorable Yandocka a perdu son immunité parlementaire pour être considéré par le magistrat Côme Hassan comme celui qui a perdu sa qualité de député?

Face à ce qui paraît vraisemblablement comme un acharnement voire une persécution après tout le calvaire subit par la faute des sbires du pouvoir de Bangui, l’honorable Dominique Yandocka n’a eu d’autres choix que de se tourner vers le tribunal administratif qui reste et demeure son dernier rempart afin qu’il soit situé.

C’est ainsi qu’après avoir saisi le tribunal administratif, les conseils de Yandocka, menés par Maître Arlette Sombo Dibélé, s’étaient attaché à défendre vigoureusement leur client. Pour eux, ce refus est infondé au regard du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale. Et comme il fallait s’y attendre, la décision du tribunal administratif a été imparable.

En statuant en référé, le tribunal administratif a ordonné au PAN de délivrer à l’honorable Dominique Yandocka une autorisation d’absence et de sortie du territoire national.

Cette énième victoire de Yandocka devant le tribunal administratif, après celle tenue en 2023 devant la Cour africaine de l’OHADA dans l’affaire Centrafrque Cartes Système CCS puis devant la Cour criminelle démontre comment ceux qui détiennent une parcelle de pouvoir se laissent induire en erreur par ceux qui sont sensés leur donner de bons conseils.

En témoignent le fameux avis juridique de Côme Hassan et les conseils dits de « quartier » de Djoubaye Abazene à l’endroit du PAN.

Aujourd’hui, l’honorable Yandocka apparaît comme le champion dans toutes les affaires devant la justice centrafricaine sous le magistère de Touadera. Comme ce fut le cas du désormais feu Joseph BENGOUNGA.

Après l’affaire de CCS représenté par Yandocka contre l’Etat centrafricain puis celle de sa parcelle située derrière la colline sise « Belle vue » ensuite celle devant la Cour criminelle, nous voici devant celle contre le PAN au sujet d’autorisation d’absence et de sortie et d’absence où il en est sorti victorieux.

Il y a lieu d’indiquer que cette série de persécutions soulève de vives inquiétudes sur l’état des droits politiques en Centrafrique. Il sans dire que la popularité de Dominique Yandocka dérange beaucoup, raison pour laquelle le pouvoir le redoute parmi tous les leaders politiques de l’opposition en Centrafrique

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