0 5 minutes 3 mois

En 2025, le Cameroun est à la croisée des chemins pour des scrutins qui s’annoncent déjà problématique. Entre un Paul Biya, président du Cameroun depuis 1982, et l’opposition, une controverse politique majeure se dessine à l’horizon. Après 42 ans au pouvoir, son bilan divise : si ses partisans l’incitent à briguer un nouveau mandat, l’opposition critique sévèrement sa gouvernance.

À l’approche de la présidentielle de 2025, le pays est en proie à des tensions croissantes, partagé entre les défenseurs du statu quo et ceux qui appellent à un changement profond. Les défis économiques, politiques et sociaux sont nombreux, et pour beaucoup, le Cameroun est véritablement à un tournant décisif de son histoire.

L’élection présidentielle de 2025 s’annonce comme un moment charnière. Âgé de 91 ans, Paul Biya a dirigé le Cameroun pendant plus de quatre décennies, mais ses absences répétées ces derniers mois ont alimenté les spéculations sur son état de santé et sa capacité à gouverner. Fait notable, son parti, le Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), n’a pas encore officiellement désigné de candidat pour cette échéance capitale.

En revanche, dans les rangs de l’opposition, plusieurs figures de proue ont déjà annoncé leur candidature. Parmi elles, Maurice Kamto, Cabral Libii et Éric Essono Tsimi. Lors des élections de 2018, Paul Biya avait été déclaré vainqueur dès le premier tour avec plus de 71 % des voix, tandis que Maurice Kamto obtenait 14 % et Cabral Libii environ 6 %. Cependant, cette victoire avait été suivie de violentes contestations de la part des partisans du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dirigé par Maurice Kamto.

Ces troubles avaient entraîné des émeutes dans plusieurs grandes villes du pays, avec des arrestations massives de militants du MRC. Ces événements restent encore vivaces dans les mémoires. Dès lors, une question brûlante se pose : assistera-t-on cette fois à des élections apaisées, ou l’histoire se répétera-t-elle ?

« Les voix de l’opposition et de la société civile »

Les débats autour des prochaines échéances électorales montrent que cette présidentielle est perçue comme une « élection de la dernière chance ». Nombreux sont les observateurs et acteurs politiques qui estiment que le Cameroun doit rompre avec un système qu’ils jugent dépassé, voire catastrophique au vu des résultats de ces dernières décennies.

Par ailleurs, les interrogations sur l’âge avancé du président Paul Biya suscitent de plus en plus de critiques. De nombreux citoyens et figures publiques affirment qu’il n’a plus les capacités physiques et mentales nécessaires pour diriger le pays dans un contexte aussi complexe.

Même l’Église catholique, par la voix de plusieurs évêques, s’est exprimée sur la situation politique du pays. Lors des célébrations de Noël dernier, certains diocèses ont appelé ouvertement à une alternance politique en 2025. Ces prises de position n’ont pas manqué de susciter des réactions, parfois virulentes, de la part des partisans du RDPC.

Pour des pays comme la République centrafricaine (RCA), qui dépendent fortement des ports camerounais, la stabilité politique et sociale du Cameroun est cruciale. Une élection apaisée est donc non seulement dans l’intérêt des Camerounais, mais aussi dans celui de la sous-région, qui pourrait être déstabilisée en cas de crise majeure.

L’élection présidentielle de 2025 sera déterminante pour l’avenir du Cameroun. Le peuple camerounais saura-t-il tourner la page et choisir un nouveau cap, ou prolongera-t-il encore l’ère Biya ? L’avenir nous le dira.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *