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Trump a toujours défendu une politique d’Amérique d’abord, qui pourrait conduire à une diminution de l’influence américaine en Afrique. Une bonne ou mauvaise nouvelle.

Donald Trump a toujours manifesté un désintérêt flagrant pour le continent africain, sans même s’y rendre une seule fois lors de son premier mandat. Cette attitude soulève des questions : est-ce un rejet de l’Afrique en tant que continent, ou un mépris envers les populations noires ?

Ses déclarations passées laissent penser qu’il diabolise le continent, mais il est difficile de déterminer avec certitude si cela est motivé par du racisme ou simplement par un manque d’intérêt géostratégique.

 Selon Jeff Hawkings, ancien ambassadeur des USA en République Centrafricaine, et actuel enseignant chercheur à l’Université Science Po Paris, interviewé sur rfi, « on pourrait craindre une continuation, une reprise de la position de Donald Trump, lors de son premier mandat, c’est-à-dire un désintéressement quasi total du continent africain…»

Donald Trump va-t-il essayer de rétablir les relations avec les pays du Sahel, notamment le Niger et le Burkina Faso, qui ont rejeté la politique de Joe Biden, ou persistera-t-il dans son désintérêt pour le continent africain ? Dans tous les cas, on l’attend moins sur ce terrain.

Cela pourrait être une opportunité pour les Africains de prendre leur destin en main et de s’occuper de leurs problèmes internes sans ingérence des puissances occidentales. 

Toutefois, il est important de noter que les pays pétroliers pourraient encore intéresser les USA, ce qui pourrait maintenir une certaine forme d’ingérence américaine dans la région. De plus, la Chine constitue un réel concurrent pour les États-Unis sur les marchés africains, ce qui pourrait conduire à une augmentation de la compétition entre les deux puissances.

En ce qui concerne l’aide américaine à la République Centrafricaine, il est peu probable que les États-Unis maintiennent leur niveau d’aide actuel.

L’avenir des militaires américains en République centrafricaine (RCA) est incertain, alors que Donald Trump a annoncé des coupes budgétaires pour les missions de maintien de l’ordre des Nations Unies. La RCA, qui dépend à plus de 50% des aides budgétaires, se trouve à la croisée des chemins en 2025, avec trois élections importantes à venir.

La MINUSCA, la mission des Nations Unies dans le pays, pourrait être affectée par ces coupes budgétaires. Les États-Unis étant le plus grand contributeur aux missions de maintien de l’ordre des Nations Unies, une réduction de leur participation pourrait avoir des conséquences importantes pour la RCA.

Ce qui est sûr et certain, le retour de Trump à la Maison Blanche pourrait marquer un tournant décisif dans les relations entre les États-Unis et l’Afrique, avec une diminution de l’influence américaine et une augmentation de la compétition avec la Chine et la Russie.

Il est temps de bâtir cette Afrique souveraine que nos dirigeants ont souvent clamée haut et fort, comme un slogan. La souveraineté n’est pas un concept, les peuples africains ont soif de vivre dignement comme les autres peuples du monde.

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