Les étudiants de l’université de Bangui se sont réunis ce vendredi dans une assemblée générale exceptionnelle, organisée par le Bureau de la Coordination Nationale des Étudiants Centrafricains (BCNEC). Cette rencontre, qui intervient dans un contexte de défis académiques persistants, a pour but d’évaluer les conditions de vie et d’étude des étudiants tout en traçant des perspectives pour l’année en cours et plaider pour la restauration de l’Association Nationale des Etudiants Centrafricains ANECA.
Cette Assemblée Générale est un moment fort dans la vie universitaire des Etudiants de l’université de Bangui. Elle a été l’occasion pour le BCNEC de présenter le bilan des activités réalisées durant l’année écoulée, mais aussi de recueillir les doléances des étudiants. Parmi les thèmes abordés figurent, les problèmes liés aux inscriptions et à l’organisation des cours ; les difficultés rencontrées dans les salles de classe, notamment le manque de matériel et d’infrastructures ; la nécessité de mettre en place des comités de suivi des démarches scolaires ; la formulation de recommandations à adresser à l’administration pour améliorer la situation des étudiants.
Selon Ben Gourions Atcho Bama, coordinateur du BCNEC, cette Assemblée est centrée sur des enjeux académiques et organisationnels cruciaux : « Nous voulons créer un espace où les étudiants peuvent s’exprimer librement sur les problèmes qu’ils rencontrent. Notre priorité est de renforcer le dialogue avec l’administration pour rattraper les retards accumulés dans le calendrier académique et assurer un fonctionnement plus efficace de l’université », a-t-il expliqué.
« La relance de l’ANECA au cœur des débats »
Un autre point central de cette Assemblée est la volonté des étudiants de relancer l’Association Nationale des Étudiants Centrafricains (ANECA). Suspendue depuis plus de trois ans par décision présidentielle, cette structure était un pilier dans la défense des intérêts des étudiants. Sa mise à l’arrêt a laissé un vide institutionnel, compliquant la gestion des problématiques estudiantines.
Les participants à l’Assemblée ont exprimé leur souhait de rétablir l’ANECA et de mettre en place ses organes décentralisés, afin d’assurer un suivi plus efficace des préoccupations des étudiants.
Au cours des échanges, plusieurs étudiants ont dénoncé les difficultés persistantes dans l’accès aux services universitaires, le manque de transparence dans les processus administratifs, ainsi que les conditions d’étude jugées précaires.
L’Assemblée a également permis d’évoquer la nécessité d’une meilleure coordination avec l’administration universitaire, notamment pour éviter les perturbations qui compromettent le bon déroulement des années académiques.
Cette Assemblée Générale a ravivé l’espoir d’un changement concret dans la vie des étudiants. Avec des recommandations claires et une volonté affichée de dialogue, les étudiants espèrent que leurs revendications seront prises en compte.
La relance de l’ANECA, si elle est autorisée, pourrait constituer une avancée majeure dans l’organisation et la défense des droits des étudiants en République centrafricaine. Pour l’heure, l’initiative du BCNEC est saluée comme une démarche proactive en faveur d’une meilleure gestion des défis académiques.
Cette mobilisation illustre la détermination des étudiants à améliorer leur environnement d’apprentissage et à jouer un rôle actif dans le développement du système universitaire centrafricain.