0 5 minutes 3 mois

Alors que la RCA fait face à des défis énormes pour l’autonomisation des jeunes filles, certaines initiatives prennent forme pour pallier à cette problématique. Dans la foulée, Sandrine Beyina. Un leader féminin qui œuvre pour le développement de ses pairs. Découvrez son parcours.

Titulaire d’un master 2 en Audit et contrôle de gestion, Sandrine Beyina elle est la présidente-fondatrice de l’Association des Jeunes Défenseurs de l’Éducation des Filles en Centrafrique (AJDEFCA). À travers ses actions, cette militante passionnée et déterminée œuvre pour briser les barrières qui entravent l’éducation et l’autonomisation des filles, convaincue que leur formation est la clé d’une société prospère.

Fondée le 1er juillet 2022, AJDEFCA s’est donné pour mission de promouvoir l’éducation de qualité et la formation professionnelle des jeunes filles. Mais le chemin n’a pas été sans embûches : « Nos débuts n’ont pas été faciles, il nous fallait des moyens pour atteindre nos objectifs », confie Sandrine. Pourtant, grâce à une équipe dynamique, l’association a su poser des bases solides, organisant ses premières actions de sensibilisation à Bangui, notamment dans des institutions comme l’Université de Bangui et ISM Africa. 

Très vite, Sandrine et son équipe ont compris l’importance de toucher les communautés rurales, là où les défis sont encore plus grands. À travers des ateliers, elles ont abordé des sujets cruciaux tels que la santé sexuelle et reproductive, tout en distribuant des kits sanitaires et contraceptifs. Leur message est clair : encourager les jeunes filles à mieux comprendre leur corps, prévenir les grossesses précoces et les maladies sexuellement transmissibles, et les inciter à s’approprier la planification familiale. 

« Un combat pour l’égalité et la dignité »

Dans un pays où les violences basées sur le genre et les discriminations freinent l’épanouissement des femmes, Sandrine s’indigne mais reste pragmatique : « Les jeunes filles représentent l’avenir de la Centrafrique. Éduquer une fille, c’est éduquer toute une nation », rappelle-t-elle avec conviction, citant ce proverbe universel. 

Loin de se limiter à l’éducation formelle, l’AJDEFCA aspire à offrir des formations professionnelles aux jeunes filles et à faciliter leur insertion dans le monde du travail. En 2024, l’association a parcouru plusieurs localités dont Bossongo, Damara, Boali, Pissa pour sensibiliser les filles, leur offrant non seulement des connaissances mais aussi un espoir concret d’avenir. 

Pour l’année à venir, Sandrine Beyina et AJDEFCA prévoient de concentrer leurs efforts dans les zones les plus reculées, où les besoins sont immenses. Avec une vision à long terme, l’association souhaite contribuer au développement humain, social et économique du pays en mettant les filles au centre de ce processus. 

Alors que son engagement résonne de plus en plus fort, Sandrine lance un appel à tous ceux qui partagent sa vision : « L’éducation est l’affaire de tous », insiste-t-elle, reprenant les mots de Nelson Mandela, pour qui elle est « l’arme la plus puissante pour changer le monde ». 

« Une source d’inspiration pour la jeunesse »

Sandrine Beyina incarne une nouvelle génération de leaders africains. Par son exemple, elle montre que, même face à des défis immenses, la détermination et la solidarité peuvent ouvrir de nouvelles perspectives. Aux jeunes filles centrafricaines, elle adresse ce message plein d’espoir : « Le développement de notre pays dépend aussi de nous. Formons-nous, agissons, et construisons ensemble un avenir meilleur. » 

Ainsi, Sandrine Beyina n’est pas seulement une militante. Elle est une bâtisseuse, convaincue qu’à travers l’éducation et l’autonomisation des filles, c’est l’avenir de toute une nation qui se dessine.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *