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Ce lundi 13 janvier 2025, les agents tablettes des préfectures de la ville de Bangui, Nana Mambére, Nana Gribizi, et la Lobaye, se sont massivement mobilisés devant le siège de l’Autorité Nationale des Élections (ANE) à Bangui pour revendiquer le paiement de leurs frais de prestation. En colère, ils ont dénoncé l’absence de paiement, alors que l’ANE avait publié un calendrier prévoyant de verser leurs indemnités entre 8 h et 12 h. 

Arrivés dès l’aube, les agents des trois préfectures, programmés pour recevoir leur argent ce jour-là, ont rapidement constaté qu’aucune disposition n’était en place pour les paiements : « Nous sommes venus avec l’espoir de recevoir notre argent, mais rien n’a été fait. On nous a laissés attendre des heures sans aucune explication, avant que le vice-président de l’ANE ne sorte nous dire qu’il n’y avait pas d’argent disponible », a relaté Vianney, l’un des manifestants. 

Selon les responsables de l’ANE, la somme à retirer auprès de la banque était très importante et nécessitait des procédures supplémentaires : « Ils auraient dû anticiper cette situation au lieu de publier un calendrier et de nous faire venir pour rien », a ajouté Vianney, visiblement agacé. 

Certains manifestants, comme Vanessa, ont confirmé que les responsables de l’ANE avaient finalement engagé des pourparlers avec une délégation des agents tablettes : « Après discussion, ils nous ont dit qu’ils allaient nous payer d’ici mercredi prochain. Mais nous ne pouvons pas rester ici à attendre éternellement. Beaucoup d’entre nous ont quitté leurs localités, et nous n’avons même pas de quoi rentrer », a-t-elle déploré. 

Les agents ont également dénoncé le manque de transparence et d’organisation de l’ANE : « Si l’ANE n’avait pas encore l’argent, pourquoi publier un calendrier ? Nous sommes fatigués de ces retards constants. C’est un manque de respect », a souligné un autre manifestant. 

Malgré la colère des agents, la manifestation s’est déroulée dans le calme. Les forces de l’ordre, composées de la police, de la gendarmerie et des FACA, ont encadré les manifestants pour éviter tout débordement. Aucun incident n’a été signalé. 

« Une crise qui soulève des interrogations »

Ce nouvel épisode met en lumière les lacunes organisationnelles de l’ANE, un organe pourtant clé dans le processus électoral. Les agents tablettes, indispensables pour la mise à jour des données électorales, subissent régulièrement des retards de paiement et un manque de considération. 

Bien que rassurés par la promesse d’un paiement imminent, les agents restent prudents : « Nous attendons de voir si la promesse sera tenue mercredi. Mais une chose est sûre : nous ne baisserons pas les bras tant que nous ne serons pas payés », a conclu Vianney. 

La gestion de ces tensions sera un test pour l’ANE, alors que les défis liés à l’organisation des élections continuent de se multiplier.

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