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Dans de nombreuses régions, l’accès à l’eau potable demeure un défi majeur, particulièrement dans les écoles, où des infrastructures inadéquates compromettent la santé et la réussite scolaire des élèves. L’exemple de l’École Mixte de Galabadja, située dans le 8ᵉ arrondissement de Bangui, ou les élèves de cet établissement se plaignent, une situation qui met en lumière une problématique critique. 

Créée en 1979, l’École Mixte de Galabadja est un établissement accueillant des centaines d’élèves dans ses 33 salles de classe. Cependant, depuis sa création, cette école fait face à une difficulté majeure : l’absence d’un accès régulier à l’eau potable. Cette carence a des conséquences désastreuses pour les élèves et le personnel enseignant. 

Malgré la construction d’un forage en février 2024, grâce au Projet London Plus financé par la Banque Mondiale, cette infrastructure est rapidement tombée en panne, faute d’entretien. Aujourd’hui, les élèves sont obligés de parcourir de longues distances pour chercher de l’eau, souvent de qualité douteuse. 

A en croire le Dr Gable Boris, Médecin Général au centre de santé de Gobongo, l’absence d’eau potable expose les enfants à des maladies graves comme la diarrhée, le choléra et la typhoïde : « La consommation d’eau contaminée entraîne des infections intestinales, qui peuvent causer une déshydratation sévère et mettre en danger la vie des enfants », explique-t-il. 

De plus, le manque d’eau pour le lavage des mains favorise la propagation des maladies infectieuses, une situation particulièrement préoccupante dans des environnements scolaires denses. 

« Un frein à la réussite scolaire »

Au-delà des problèmes de santé, l’absence d’eau potable nuit également à l’apprentissage. Selon Madame Morandji Léone, directrice de l’école, les maladies liées à l’eau contaminée provoquent des absences répétées et réduisent la concentration des élèves : « Un enfant malade est un enfant qui ne peut pas apprendre. Nous constatons une baisse de la réussite scolaire et un risque accru de décrochage », déplore-t-elle. 

Face à cette situation, plusieurs actions sont nécessaires pour garantir un accès durable à l’eau potable, ces actions vont de la maintenance des infrastructures, à la mise en œuvre d’un système autonome en installant des pompes solaires pour réduire les coûts d’entretien et assurer une alimentation continue, la sensibilisation à l’hygiène et un engagement des partenaires à renforcer les partenariats publics et privés pour financer des solutions pérennes. 

L’accès à l’eau potable dans les écoles n’est pas un luxe, mais un droit fondamental. Il en va de la santé, de la dignité et de l’avenir de milliers d’enfants. Les gouvernements, les ONG et les bailleurs de fonds doivent agir ensemble pour transformer cette vision en réalité : « Garantir l’eau potable dans les écoles, c’est investir dans les générations futures », conclut Madame Morandji Léone, dans un appel pressant à la mobilisation.

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