Dans le cadre d’un décret de grâce présidentielle signé par le président Faustin Archange Touadéra à l’occasion de la fête de nouvel an, 21 détenus de la maison d’arrêt de Bouar ont retrouvé la liberté. Une mesure visant à désengorger la maison carcérale de la localité.
Cette décision, annoncée en décembre dernier lors du discours à la nation, témoigne de la volonté des autorités de désengorger les prisons et d’améliorer les conditions de détention dans le pays. Les bénéficiaires de cette mesure sont des prisonniers condamnés avant le 31 décembre. En plus des 21 libérations effectives, une autre personne a vu sa peine réduite et sera libérée en juin 2025, tandis que trois détenus attendent encore une décision suite à leurs recours.
La mise en œuvre de ce décret a nécessité un travail de coordination entre la MINUSCA, les avocats, les magistrats de la cour d’appel et les responsables pénitentiaires. Une analyse approfondie des dossiers a permis d’identifier les détenus éligibles à cette mesure.
« Des prisons surchargées »
La maison d’arrêt de Bouar, l’une des plus grandes prisons du pays, comptait jusqu’à récemment 110 détenus. Elle fait face à des défis majeurs, notamment en matière de prise en charge sanitaire et alimentaire des prisonniers. Cette grâce présidentielle représente une première étape vers une meilleure gestion carcérale.
Cette initiative présidentielle est perçue comme un geste humanitaire dans un contexte où les infrastructures pénitentiaires peinent à répondre aux besoins des détenus. Elle marque également une avancée dans le respect des droits humains en République Centrafricaine. Les familles des détenus libérés ont exprimé leur gratitude envers les autorités, espérant que cette mesure soit le début d’un processus plus large de réhabilitation et de réforme du système judiciaire.
La grâce présidentielle symbolise ainsi un espoir de changement pour un système carcéral en quête d’amélioration.