La situation humanitaire en République démocratique du Congo (RDC) continue de se dégrader de manière alarmante. Depuis le début de l’année, plus de 100 000 personnes ont été déplacées dans la province du Nord-Kivu, principalement dans la région de Masisi, en raison des violents affrontements entre les forces armées congolaises (FARDC) et les rebelles du M23, selon les Nations Unies.
Bruno Lemarqui, coordonnateur humanitaire de l’ONU pour le Congo, a exprimé son inquiétude face à cette escalade de la violence : « Depuis le 1er janvier 2025, plus de 100 000 personnes ont été contraintes de fuir leurs foyers à Masisi », a-t-il déclaré, tout en déplorant la détérioration rapide des conditions de vie dans cette région déjà durement éprouvée.
Le Nord-Kivu, en proie à des conflits depuis plusieurs années, compte actuellement plus de 2,8 millions de personnes déplacées internes, soit plus d’un tiers de la population de la province. Ces chiffres alarmants reflètent une crise chronique aggravée par l’intensité des combats récents.
« Appel au respect du droit international humanitaire »
Face à cette tragédie, Bruno Lemarqui a lancé un appel pressant aux parties belligérantes pour qu’elles respectent le droit international humanitaire et protègent les populations civiles. Il a souligné l’urgence d’un accès humanitaire sûr et sans entrave pour venir en aide aux milliers de personnes affectées par cette nouvelle vague de déplacements.
Le conflit entre le M23 et l’armée congolaise s’inscrit dans un contexte de tensions persistantes dans l’est de la RDC, où des groupes armés continuent de s’affronter pour le contrôle des ressources naturelles et des territoires. Ces violences exaspèrent la vulnérabilité des populations locales, déjà confrontées à des conditions de vie précaires.
Les besoins humanitaires sont immenses : accès à l’eau potable, nourriture, soins médicaux et abris sont autant de priorités pour les populations déplacées. Les agences humanitaires sur place peinent à répondre à l’ampleur de la crise en raison du manque de ressources et des conditions sécuritaires dégradées.
Cette crise au Nord-Kivu, illustre l’urgence d’une réponse internationale coordonnée pour soutenir les populations touchées et promouvoir une solution politique durable à ces conflits récurrents. En attendant, les civils continuent de porter le poids d’une guerre qui n’épargne ni vies ni espoirs.