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Réunis en Assemblée plénière ordinaire, les Évêques catholiques de Centrafrique ont adressé un message fort à l’Église et à la nation centrafricaine à l’occasion de la clôture du 130ᵉ anniversaire de l’évangélisation et du Jubilé de l’Espérance. Face aux défis du pays, ils appellent à la gratitude, à l’engagement missionnaire et à une unité renouvelée.

Les Évêques ont ouvert leur message en saluant l’initiative du Pape François, qui a inauguré en décembre 2024 la Porte Sainte de la Basilique Saint-Pierre pour célébrer le Jubilé de l’Espérance. Ils ont également rappelé le moment historique de 2015, lorsque Bangui avait été désignée « capitale spirituelle du monde » lors de l’ouverture de la Porte Sainte par le Saint-Père.

Cette année, le message central est résumé dans le thème de la célébration : « Centrafricain, Christ hier, aujourd’hui, demain, t’envoie ! », une exhortation à poursuivre la mission d’évangélisation avec foi et détermination.

« Un vibrant hommage aux pionniers de la foi »

Les Évêques ont rendu hommage aux premiers missionnaires qui, il y a 130 ans, ont implanté l’Évangile en terre centrafricaine au prix de sacrifices immenses. Ces pionniers, à la fois porteurs de foi et bâtisseurs sociaux, ont non seulement annoncé la Parole de Dieu mais ont aussi contribué au développement éducatif, sanitaire et économique du pays.

Le Père Barthélemy Boganda, premier prêtre oubanguien et fondateur de la nation centrafricaine, a été particulièrement salué pour son rôle dans la promotion de l’unité nationale et de la paix. Les Évêques ont appelé les responsables politiques actuels à suivre son exemple, en plaçant les intérêts de la nation au-dessus des divisions partisanes.

« Une Église face aux défis de la société »

Dans leur message, les Évêques n’ont pas éludé les nombreux défis auxquels l’Église et la nation sont confrontées. Ils ont notamment évoqué : Les violences perpétrées par des groupes armés dans des régions comme Zangba et Mingala, et les dangers des mines anti – personnelles. La jeunesse abandonnée à elle-même, où le recours à la drogue et au désespoir devient trop fréquent. Les divisions sociales et politiques alimentées par la corruption, les discours haineux et l’ethnocentrisme.

Face à ces maux, l’Église renouvelle son engagement pour la justice, la paix et la réconciliation. Les Évêques appellent les Centrafricains à devenir des porteurs d’espérance dans leurs communautés, à travers des actes concrets de solidarité et d’unité.

« Un appel à la mission et à la solidarité »

Les Évêques exhortent les communautés religieuses et les fidèles à s’investir dans les zones les plus éloignées et vulnérables, là où les besoins spirituels et matériels sont les plus criants. Ils plaident également pour une meilleure gestion des ressources de l’Église, basée sur la transparence et la solidarité entre paroisses et diocèses.

Ils rappellent : « Centrafricain, Christ hier, aujourd’hui, demain, t’envoie ! », une invitation à chaque croyant à devenir un artisan de paix et un témoin de l’amour du Christ dans un monde marqué par les fractures.

Ce message des Évêques, empreint de foi et d’engagement, trace une vision ambitieuse pour l’avenir de la Centrafrique. Entre mémoire des pionniers et défis contemporains, il invite chaque citoyen à contribuer à la construction d’une société juste, réconciliée et tournée vers l’espérance.

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