Des tirs ont retenti mercredi soir à proximité du palais présidentiel de N’Djamena, plongeant la capitale tchadienne dans un climat de grande incertitude. Selon des sources civiles et militaires, il s’agirait d’une tentative de déstabilisation au sein des hautes sphères du pouvoir. Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Abderaman Koulamallah, a néanmoins assuré que « la situation est sous contrôle ». Le calme semble être revenu, mais la tension reste palpable.

Le président Mahamat Idriss Déby Itno, surnommé « Kaka », a été placé sous une protection renforcée. Il se trouverait actuellement retranché dans une villa voisine du palais présidentiel, gardée par un imposant dispositif de sécurité. Les forces de l’ordre ont établi un cordon autour des lieux, et les opérations pour contenir la situation se poursuivent.

« Une mutinerie aux origines ethniques »

Selon des sources crédibles, cette mutinerie serait liée à des tensions internes parmi des officiers de l’ethnie Zaghawa, à laquelle appartient le président Déby. Ce développement met en lumière les fragilités d’un pouvoir reposant sur des équilibres ethniques délicats. Ces rivalités internes, longtemps maîtrisées, semblent désormais exploser au grand jour.

La disparition d’un haut responsable suscite des interrogations

La disparition d’Abdekerim Déby, directeur du cabinet civil du président, ajoute une dimension troublante à cette affaire. Nommé il y a seulement quelques semaines, cet acteur clé du régime est introuvable, alimentant des spéculations sur une éventuelle implication dans ces événements ou sur des règlements de comptes internes.

Les autorités tchadiennes n’ont pas encore publié de déclaration officielle sur les circonstances exactes de cet incident. Toutefois, la communauté internationale suit avec inquiétude cette nouvelle crise, qui pourrait fragiliser davantage une région déjà instable, en proie aux menaces terroristes et aux tensions politiques dans le Sahel.

« Un fragile retour au calme »

Si la tentative de déstabilisation semble avoir été maîtrisée, cet épisode souligne les défis auxquels fait face le pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno. Entre gestion des rivalités internes et maintien de l’ordre dans un pays au cœur des enjeux régionaux, le régime est sous pression. Reste à voir si cette crise marquera un simple épisode ou le début d’une nouvelle période d’instabilité pour le Tchad.